Congrès de la FDSEA
La filière viande bovine au cœur des débats
La FDSEA de la Creuse a tenu mardi dernier son congrès annuel à la salle polyvalente de Guéret.
Pour son 66e Congrès, la FDSEA avait fait le choix d’inscrire principalement au cœur de ses débats la filière viande bovine. Caroline Monniot de l’Institut de l’Élevage (Idele), avait fait le déplacement pour présenter les évolutions de la filière bovine sur les derniers mois mais également ses perspectives à l’échelle 2012 et 2013 (cf. ci-dessous). Un sujet sous forme d’axe majeur autour duquel les participants ont pu décliner ceux du revenu, de la PAC ou de son verdissement. Sans oublier le dossier qui aura marqué 2011, celui de la sécheresse et de l’opération paille conduite avec la FDSEA du Loiret. Les différents intervenants l’ont unanimement évoquée notamment Michel Masson, président de la FDSEA du Loiret, mais également administrateur à la FNSEA, qui était l’invité de ce Congrès et avait fait le déplacement pour l’occasion avec une délégation de son département.
Le réseau FNSEA n’est pas virtuel
C’est ainsi que Michel Masson a dans son intervention rappelé le déroulement de l’opération paille et les méandres rencontrées, que ce soit la pluie en pleine moisson ou la passivité de la SNCF. « Ramener 27 000 tonnes de paille c’est bien car nous n’avons pas bien été aidés par la SNCF… » a-t-il souligné. Et d’ajouter « cette opération a montré que le réseau FNSEA n’est pas un réseau virtuel. Il n’y aura pas d’éleveurs sans céréaliers, ni de céréaliers sans éleveurs ».
Portant la voix de la grande maison, Michel Masson a tenu à réaffirmer l’apolitisme de la FNSEA alors que la campagne présidentielle bat son plein. « La FNSEA n’a jamais appelé personne à voter pour telle ou telle personne contrairement à d’autres » a-t-il rappelé avant de regretter la pauvreté des propositions des candidats concernant l’agriculture. Pourtant, des dossiers il y en a et il y en aura. Et en premier lieu, l’écologie. « Pour moi, l’écologie c’est une science avant d’être une idéologie » a lancé Michel Masson. « Les agriculteurs font de l’écologie tous les jours tout simplement parce qu’ils n’ont aucun intérêt à détériorer la terre qui les fait vivre économiquement ». Et dans un contexte économique de crise, ce dernier a rappelé que l’agriculture reste un des rares secteurs à avoir une balance commerciale excédentaire. Sans oublier que le secteur agroalimentaire est également le premier employeur de main d’œuvre. Il s’agit bien donc de mettre l’accent sur l’économie.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 23 mars 2012.