La FDSEA lance une opération d’achat groupé de film d’enrubannage solidaire
La FDSEA a lancé une opération d’achat de film d’enrubannage de couleur rose. Une manière d’allier l’utile à une bonne action puisque pour chaque rouleau acheté, une partie de la somme sera reversée à la ligue lozérienne contre le cancer.
La FDSEA a lancé une opération d’achat de film d’enrubannage de couleur rose. Une manière d’allier l’utile à une bonne action puisque pour chaque rouleau acheté, une partie de la somme sera reversée à la ligue lozérienne contre le cancer.

« On espère que le maximum d’adhérents de la FDSEA et des JA vont répondre présents à cette belle action », a invité le président de la FDSEA Jean-François Maurin.
Pour les agriculteurs adhérents des deux syndicats qui le souhaitent, rien de plus facile pour participer : il suffit d’appeler la FDSEA pour retenir son (ou ses rouleaux) jusqu’au 13 mars, date de la fin de l’opération. Une fois les commandes regroupées et vérifiées, une commande sera passée auprès de la seule marque en France qui fabrique ces rouleaux de couleur rose, et le tour est joué. Ne restera plus, pour les exploitants, qu’à les réceptionner et utiliser ce film pour enrubanner les récoltes. Avec une jolie touche rose dans les champs en plus, qui permettra aussi de différencier les coupes d’herbe. « Pour chaque commande, nous reversons deux euros à la ligue contre le cancer, et la marque qui nous accompagne reverse aussi deux euros par rouleau », détaille le président de la FDSEA, qui se dit très fier d’avoir engagé le syndicat agricole majoritaire dans cette action solidaire. Autre avantage pour ceux qui participeront : « les rouleaux commandés sont plus gros que les autres et font 1 900 mètres au lieu de 1 500 », explique Jean-François Maurin.
Un dépistage encore difficile
Fabienne Hierle, présidente du comité départemental de la ligue contre le cancer en Lozère, se dit satisfaite de cette opération, « la première action de ce genre et à cette échelle dans le département à ma connaissance. C’est Jean-François Maurin qui nous a contactés, et on a tout de suite dit oui ». Une opération qui permet aussi, au-delà de la somme récoltée de sensibiliser et mobiliser le monde agricole au dépistage des différents cancers qui touchent la population française. « Les agricultrices et agriculteurs sont tout autant touchés par les cancers colorectaux (ndlr le mois de mars, « Mars bleu », est consacré à la communication autour de ce cancer et son dépistage qui concerne majoritairement les hommes à partir de 50 ans) que ceux du sein. Et il est important de faire les dépistages aussi régulièrement que possible, une fois par an », note Fabienne Hierle. En Lozère, sur le cancer colorectal, « nous sommes à 24 % de dépistage, ce qui est encore trop peu. Pour le cancer du sein, on en est à 50 %. Un chiffre en augmentation mais qui n’est pas suffisant ». De mauvais chiffres qui peuvent s’expliquer par de nombreux critères, dont celui de « la peur du résultat aux tests ».
Les fonds récoltés grâce à cette opération permettront de « continuer à proposer des soins gratuits aux malades du cancer dans le département » note la présidente qui en appelle à la générosité des exploitants agricoles du département pour faire de cette action une réussite. Tout comme le président de la FDSEA, Jean-François Maurin. « Si cette première est une réussite, nous pourrions envisager de la reconduire chaque année », promet ce dernier.
Avec presque quatre millions de Français qui vivent ou ont dû vivre avec un cancer, la maladie cancéreuse reste une réalité. Selon les chiffres fournis par la ligue contre le cancer, « en 2023, 61 214 nouveaux cas de cancer du sein ont été diagnostiqués en France. Pourtant, 20 000 cas pourraient être évités chaque année grâce à des gestes simples comme la réduction de la consommation d’alcool et de tabac, ainsi que la pratique régulière d’une activité physique ». De plus, « une femme sur deux méconnaît les risques liés au cancer du sein (53 %), soit 14,8 millions de femmes âgées de 18 ans ou plus qui méconnaissent les risques liés au cancer du sein et 1,7 million qui ne les connaissent pas du tout. Un état de fait qui freine très probablement l’attention portée aux facteurs de risque et aux actions de dépistage ». Le dépistage constitue pourtant la méthode la plus sûre aujourd’hui pour diagnostiquer un cancer du sein. Il augmente considérablement les chances de survie si, après diagnostic, le cancer est pris en charge suffisamment tôt.
En pratique
Détails auprès de la FDSEA au 04 66 65 08 60.