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La FDSEA et les JA rencontrent l’ASP

Dans le cadre du mouvement national lancé par la FNSEA et les JA, la FDSEA et les JA de la Creuse ont décidé pour leur part, d’organiser une rencontre avec les responsables de l’Agence de Services et de Paiement (ASP) à Limoges, ce lundi 21 octobre.

Une délégation d’une vingtaine de personnes s’est rendue ce lundi après-midi dans les bureaux de l’ASP à Limoges pour y rencontrer Messieurs François Projetti, directeur général délégué, et Yannic Monteilhet, directeur régional de l’ASP pour la région Nouvelle-Aquitaine, afin d’établir un point de situation sur le versement des aides PAC.
Après l’action du 8 octobre dernier, les responsables syndicaux ont de nouveau évoqué les difficultés du monde agricole entre les effets de la sécheresse sur les trésoreries des exploitations, les difficultés d’abreuvement des animaux et des besoins de fourrages. Pour pallier partiellement ces difficultés, le ministre de l’Agriculture s’était personnellement engagé lors du Sommet de l’Élevage, début octobre, à ce que les aides PAC soient versées en temps et en heure pour subvenir aux besoins des agriculteurs. Or selon les responsables syndicaux, « force est de constater que de nombreux agriculteurs n’ont à ce jour encore rien perçu et que de surcroît, les indemnités compensatoires de handicap naturel (ICHN) sont amputées de 12 % de leur montant ». De quoi faire réagir le secrétaire général de la FDSEA Christian Arvis : « il y a une totale incompréhension parmi les éleveurs, c’est un véritable hold-up de nos aides » a-t-il déclaré.
Alors que certains dossiers « en cours de contrôle » n’ont toujours rien perçu et que d’autres, et notamment parmi les MAE, n’ont perçu qu’une somme dérisoire par rapport au montant escompté, les responsables de l’ASP précisent que chez quelques agriculteurs, certaines pièces de dossier sont manquantes et que d’autres sont en cours de paiement. À ce jour les services de l’ASP annoncent que « plus de 90 % des agriculteurs creusois ont été payés, ce qui représente une somme totale de 4,4 milliards d’euros. Les paiements vont continuer de s’échelonner, toutes les semaines à savoir, au 24 octobre, au 30 octobre, au 8 novembre, au 15 novembre puis le solde à la mi-décembre ». Sur le plan des contrôles, 83 dossiers ont été examinés pour le département, dont 78 ont été traités et seront mis en paiement dans les jours à venir. Si, dans l’ensemble, les contrôles se sont relativement bien passés, François Projetti invite les agriculteurs à revenir auprès de l’ASP pour examiner avec attention leur dossier qui sur certains points peut être divergeant entre l’avis du contrôleur et celui de l’exploitant. « Nous devons mettre l’accent sur la pédagogie dans nos contrôles » insiste Yannic Monteilhet. « Nous sommes des situations factuelles, de constat pour lesquels les modes de contrôle sont les mêmes pour tous, sans favoritisme ». « Dans de nombreux cas, les outils dont nous disposons nous permettent de solder les dossiers en huit jours ».
Parmi les dossiers creusois, la représentante de la DDT de la Creuse Madame Veau indiquait pour sa part que 3 311 dossiers avaient été réglés, 12 étaient en cours de contrôle pour un paiement au 8 novembre et que pour 6 dossiers la situation était en cours d’examen pour des pièces manquantes.
Pour les responsables de la FDSEA et des JA, la situation semble s’être améliorée comparativement aux années précédentes, mais les responsables ont formulé un vœu en « espérant que la prochaine PAC n’aura pas de conséquences sur la précédente en termes de calendrier de versement des aides ».

Visite surprise au conseil régional

À la sortie de l’ASP, la délégation a poursuivi son mouvement en se rendant au Conseil Régional situé à quelques encablures de là. Reçu par Thierry Coutant de la Direction Agriculture et l’Agroalimentaire et de la Pêche la région Nouvelle-Aquitaine, le président Thierry Jamot a indiqué que « la situation reste actuellement extrêmement préoccupante ». Les conséquences de la sécheresse, les problématiques d’abreuvement des animaux et  d’approvisionnement en fourrages, rendaient la situation extrêmement difficile pour les éleveurs.
Pour la profession agricole, « la situation nous oblige à raisonner de manière différente sur nos modes de production, mais à condition que les collectivités territoriales nous aident dans cette démarche, tant sur le plan financier, que réglementaire », souligne Thierry Jamot. Même principe pour Michael Magnier président des JA, « le Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine doit nous accompagner dans nos projets et soutenir la Creuse, comme département pilote, pour expérimenter des projets de stockage de l’eau sous toutes ses formes y compris l’irrigation pour permettre aux éleveurs de pallier au manque d’eau durant les périodes sèches ».
Pour le représentant du Conseil Régional, « la gestion de l’eau et son stockage reste une des préoccupations majeures ou quelques actions ont déjà été menées. Des mesures d’accompagnement ont déjà été menées avec la chambre d’agriculture de la Creuse sur certains projets portant sur cette thématique, mais nous sommes prêts à travailler avec vous ».
Un accompagnement indispensable pour la profession agricole qui estimait à juste titre qu’au-delà des problématiques liées à la sécheresse, toutes les initiatives permettant  d’assurer la sécurité alimentaire dans les exploitations agricoles et en particulier celle de la gestion de l’eau doivent être menées.

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