FDCuma
La FDCuma soumise à nouvel échelon géographique
La Fédération départementale des Cuma du Puy-de-Dôme sera désormais englobée dans une vaste « inter régions ». C’est le fruit d’une réorganisation du niveau national.


« doit permettre de lutter contre l’étiolement des forces d’animation sur le terrain et anticiper les difficultés locales des FDCuma».

Le réseau national des CUMA n'échappe pas au mouvement de régionalisation. Votée lors du Congrès de Bourg en Bresse en juin 2007, la nouvelle organisation de la Fédération nationale des Cuma prévoit la mise en place d'un échelon géographique plus large à travers la création de Pôles de coordination et d'appui (PCA). Pour le Puy-de-Dôme, le regroupement régional englo-be l'Auvergne, Rhône Alpes, PACA(1) et le Languedoc Roussillon. « Certes, nous n'étions pas favorables à cette vaste régionalisation qui, selon nous, risquait à terme de rajouter un échelon supplémentaire dans l'organigramme de l'organisation du réseau, mais nous avions deux stratégies possibles : soit nous jouions le renfermement sur nous mêmes, soit nous jouions la carte des compétences partagées et nous nous engagions dans cette voie » s'est exprimé le président Georges Valleix lors de l'assemblée générale annuelle de la FDCuma du Puy-de-Dôme. « Les 12 700 Cuma de France représentent un mouvement auquel nous appartenons, la force du groupe conditionne sa réussite » ajoutait-il. En 2007, le réseau national des Cuma a également proposé de constituer une équipe d'accompagnateurs coo-pératifs, répartis sur le territoire selon les Pôles de coordination et d'appui.
La FDCuma et son rôle fédéral
Au-delà de ce mouvement de réorganisation, localement, la FDCuma du Puy-de-Dôme poursuit ses services auprès des Cuma: l'assistance comptable, les conseils sur l'emploi de salariés par les Cuma, le suivi social des Cuma employeurs de main d'œuvre, les études de projets d'investissement, la participation aux conseils d'administration, l'animation des assemblées générales des Cuma, les journées techniques, les formations... sont autant de domaines d'intervention de la fédération départementale. Dans le cadre des journées techniques, elle apporte son concours et ses compétences en machinisme et organisation du travail. Elle intervient aussi dans les domaines émergents tels que l'énergie et l'environnement. Et c'est dans ce sens que 2007 a vu la constitution entre les FDCuma de la Haute-Loire et du Puy-de Dôme, d'une association des producteurs de plaquettes forestières d'Auvergne. Ouverte à tous les producteurs, cette association a pour objet la mise en oeuvre d'un cahier des charges, la centralisation de l'offre, l'information et la formation de ses adhérents. «Elle regroupera les acteurs de cette activité liés de près ou de loin au mouvement des Cuma des quatre départements d'Auvergne » précisait le directeur Jean Jallat.
Dans le domaine du financement, la fédération départementale négocie chaque année avec le Conseil général pour un programme d'aides aux investissements dans les Cuma. Une enveloppe de 220 000 euros a été votée en 2007. Elle est intervenue pour 58 Cuma ayant opéré des investissements pour un montant éligible de 1 957 830 euros. La totalité des fonds attribués ont donc été consommés. « Le Conseil général a été le seul financeur des Cuma en 2007. Le programme d'aide à l'agriculture annoncé au printemps dernier par le Conseil régional n'ayant jamais été concrétisé... » indiquait Jean Jallat. Enfin, la pression des fédérations départementales Cuma a réussi à sauver le principe des prêts à taux bonifiés aux Cuma. « Les MTS redeviennent compétitifs, même si les listes de matériels éligibles ont été largement amputées » notait le directeur.
(1) Provence Alpes Côte d'Azur
« On le fait en Cuma, la Cuma ça l'fait ! »
La FDCuma du Puy-de Dôme, en lien avec des étudiants de l'ENITA, organise le 6 mars 2008 une journée à destination de « ceux qui se posent des questions sur les Cuma sans oser le demander».
Cette opération s'adresse aux adhérents et responsables de Cuma mais aussi et surtout aux non adhérents, aux élèves et étudiants, aux responsables professionnels et aux décideurs politiques.
A travers des témoignages, des ateliers de présentation et la présence de différentes Cuma, la journée sera l'occasion d'échanger sur le bien fondé des Cuma. « La Cuma, c'est bien plus qu'une formule juridique pour partager des machines, c'est aussi un groupe de réflexion et d'action qui partage et met en commun ses expériences» rappelle Georges Valleix. «Et on n'est jamais sûr de ne jamais avoir besoin des autres! ».
En chiffres
Plus de 200 sociétés coopératives et 3500 associés coopérateurs dans le Puy-de-Dôme.