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À la découverte d’un projet innovant

Jeudi 17 août, la Ferme de Saint-Martial organisait des portes ouvertes. De 10 h à 18 h, le grand public a pu suivre par groupes les visites guidées et découvrir les installations du site.

© CB

C’est aux confins des départements de la Creuse et de la Corrèze, au cœur du plateau de Millevaches, que les curieux avaient rendez-vous : les éleveurs de la SAS Alliance Millevaches, à l’origine de l’atelier collectif d’engraissement, avaient en effet ouvert les portes de leur Ferme. Les agriculteurs voisins, autant que les vacanciers de passage, ont ainsi pu parcourir librement les 6 hectares sur lesquels s’étend l’exploitation.Des animaux calmes et choyésLa foule de visiteurs a pu rencontrer les 400 bêtes présentes sur le site et découvrir leur parcours de vie. En effet, les bovins mâles intègrent la Ferme vers l’âge de 9 mois, ils pèsent alors autour de 300 kg. Ils sont choisis selon leur conformation pour correspondre au cahier des charges de l’abatteur : la SVA Jean Rozé. Ils arrivent directement des 50 fermes adhérentes à la SAS qui se situent dans un rayon de 50 km aux alentours, par camions ou bétaillères. Ils sont déchargés, pesés et dirigés vers une zone de quarantaine via un système de contention spécialement étudié. Durant un mois, ils vivent dans cette zone spécifique où ils reçoivent une alimentation composée uniquement de foin « pour assurer une transition alimentaire vers une ration sèche » explique Michel Lacrocq, président de la SAS. Ensuite, ils empruntent un couloir couvert qui les emmène dans le bâtiment d’engraissement où ils sont logés dans des cases libres pouvant accueillir un maximum de 12 bovins, paillées tous les jours. Ils y reçoivent deux fois par jour une alimentation sèche, spécifique à l’engraissement, composée de maïs, de céréales et de colza, qui entraîne un développement musculaire d’environ 1,5 kg/j. Leur abreuvement est assuré par des forages qui permettent de puiser l’eau sur le site. Ils vivent ainsi pendant environ 8 mois, jusqu’à atteindre un poids carcasse d’environ 480 kg.Des bâtiments à la pointe de la technologieLa Ferme est implantée dans une zone peu habitée, proche de la départementale. Du parking situé en contrebas, s’élèvent deux imposants bâtiments dits d’élevage, sur 180 mètres de long et 17 mètres de large chacun. Entièrement en bois issu du plateau, « ces constructions ont été réalisées par des artisans locaux » précise Gilbert Mazeau, vice-président de la SAS. Ils sont dimensionnés pour 500 places chacun et divisés en cases grâce à un système de barrières qui permet une meilleure gestion des lots d’animaux. De plus, les toits sont entièrement recouverts de panneaux photovoltaïques qui permettent la production d’électricité.Un public venu en nombreLes éleveurs adhérents de la SAS ont joué la transparence, présentant sans fard ni artifice ce projet qui leur tient à cœur. « Nous contribuons au développement de l’économie locale, notre but est avant tout de pérenniser les fermes familiales aux alentours » précise Pascal Lerousseau, président de la chambre d’agriculture de la Creuse. Et l’opération est un franc succès ! Des centaines de personnes se sont déplacées pour découvrir de leurs propres yeux les méthodes d’élevage utilisées sur le site.

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