La coopérative veille à l'amélioration de la rémunération de ses adhérents
La coopérative Copagno, qui rayonne désormais sur 8 départements, a commercialisé 78 656 animaux en 2023.
Ce qu'il faut retenir de son assemblée générale qui s'est tenue le 30 mai à Saint-Beauzire.
La coopérative Copagno, qui rayonne désormais sur 8 départements, a commercialisé 78 656 animaux en 2023.
Ce qu'il faut retenir de son assemblée générale qui s'est tenue le 30 mai à Saint-Beauzire.
"Notre activité principale de commerce d'ovins s'est stabilisée cette année en volume au global sur la zone historique de Copagno. Ce bon résultat vient stopper la baisse régulière et continue des volumes collectés depuis plusieurs années..." indique le président Thierry Orcière lors de l'assemblée générale de Copagno le jeudi 30 mai à St Beauzire. Cette bonne nouvelle qui intervient dans un contexte jugé "inquiétant pour la filière ovine" (érosion du cheptel, diminution des abattages en France), traduit, selon le président Orcière, "la bonne performance de la coopérative. C'est la conséquence de l'engagement et du travail des salariés de Copagno, mais aussi des orientations et choix qui ont été pris par le conseil d'administration". La coopérative, qui rassemble 234 adhérents sur l'Auvergne et quelques départements limitrophes (Creuse, Loire, Cher et Ardèche-depuis 2024), soit 69 395 brebis au 1er janvier 2024, a en effet fait le choix de renforcer sa présence sur le terrain, notamment dans l'Allier et le Puy-de-Dôme.
78 656 animaux commercialisés
En 2023, la coopérative a commercialisé 78 656 animaux et mise plus que jamais sur la qualité avec 411 contrats établis en Agneaux de lait, Label Rouge Agneau de l'Adret, Label Pays d'Oc, Label Tendr'Agneau, Label Agno des Lys, Agneau fermier du Bourbonnais et le Label Bio (maintien des volumes grâce à un client local "Biovie"). Des filières qui permettent de tirer les prix des agneaux vers le haut, +6,50€ en Label Rouge et autour de +5€ toute catégorie confondue. Des hausses qui ont été principalement concentrées sur le premier semestre de l'année. Pour inciter les éleveurs à produire à contre-saison (octobre-novembre), un complément de prix a été versé en vue de maintenir un volume minimum à cette période. "Le développement des élevages en production Label Rouge en lien avec nos partenaires de l'aval est une de nos priorités, elle se traduit par notre capacité à trouver la meilleure valorisation possible pour chaque animal commercialisé" indique le président qui ne manque pas de rappeler que sa structure a d'ailleurs été récompensée à Paris par une médaille d'or au Salon de l'Agriculture 2024 pour le Label Agneau des pays d'Oc avec Bigard Castres. Si la coopérative applique la loi Egalim, elle entend aller plus loin en assurant une meilleure rémunération à ses adhérents par le biais de discussions avec ses acteurs aval et en proposant des services (approvisionnement via l'Union FEDER auquel adhère Copagno) à des prix intéressants.
Suivi technique et approvisionnement
Outre la commercialisation des animaux (abattus par le groupe Bigard, Alpes Provence Agneaux et plus localement à Brioude, Yssingeaux et Neussargues), Copagno assure le suivi technique des éleveurs sous la forme d'un suivi collectif mutualisé et d'un suivi individuel (110 éleveurs). Elle propose aussi une activité commerciale pour l'approvisionnement de ses adhérents (gros matériels, clôtures, médicaments, vaccins...) dont le chiffre d'affaires est en hausse depuis 2 ans.
Le renouvellement des adhérents étant au cœur des préoccupations du conseil d'administration, l'installation fait également partie de ses priorités via une offre de conseils et de suivis spécifiques et via un accompagnement financier pour la création et le développement d'un troupeau ovins (environ 80 000 euros d'aides versées en 2023). Et comme l'avenir de la production ovine passera aussi par une amélioration des conditions de travail des éleveurs, même si de grands progrès ont déjà été faits en la matière, "nous entendons poursuivre notre action pour aider les exploitations à s'équiper de matériels facilitant les manipulations (cages de retournement et de tri) ou encore réduisant l'astreinte via l'utilisation de la domotique ou de caméra de surveillance" souligne le directeur Christophe Guillerand. Du matériel innovant qui était en exposition le 30 mai dernier.