La collecte de lait recule, les charges explosent
La collecte laitière française, en recul de 1,2 % sur l'ensemble de l'année 2021, continue sur la même lancée début 2022, dans un contexte de flambée des charges inédit.

Selon les derniers chiffres publiés par le Cniel, la collecte laitière française a reculé de 2,3 % entre septembre 2021 et janvier 2022. Les facteurs qui peuvent expliquer ce mouvement sont multiples et sensiblement les mêmes depuis quelques mois, notamment la réduction accélérée du cheptel mais également l'augmentation du coût des intrants que la hausse du prix du lait ne suffit pas à couvrir chez certains producteurs. La collecte française a fini l'année 2021 en baisse de 1,2 %, la plus importante depuis 5 ans et la crise laitière de 2015-2016. En Auvergne Rhône-Alpes, la collecte recule de 3 % en 2021, et de 2,2 % sur les premiers mois de 2022. En Nouvelle Aquitaine, la baisse est également sensible de l'ordre de -4,9 % en 2021 et de -3,9 % sur le début 2022. Du côté des cours, la dynamique haussière de la poudre de lait écrémé se poursuit avec un renchérissement de près de 200 EUR la tonne entre fin février et début mars. Entre août 2021 et mars 2022, la progression se chiffre à 55 % (+1 400 EUR la tonne, selon les calculs du Cniel). La situation est sensiblement identique pour le beurre, avec une cotation en augmentation de 48 % (+1 900 EUR la tonne) depuis août 2021, avec une forte hausse début mars 2022. Le cours de la poudre de lait entier n'échappe pas à la tendance haussière de ces dernières semaines, en progressant de 300 EUR la tonne en un mois, et atteint désormais 4 770 EUR la tonne à la mi-février.