La Châtaigne des Cévennes obtient l’AOC
Après quinze ans de démarches et réflexions, l’AOC Châtaigne des Cévennes vient d’être reconnue par la France. Une notoriété qui devrait permettre de développer les marchés, en attendant l’AOP.
Avec les pluies qui ont arrosé les Cévennes en septembre, la récolte des châtaignes qui vient de commencer se présente sous de bons auspices. Et pas seulement pour des raisons d’hygrométrie. Après 15 ans de démarches et de réflexion, l’association des producteurs de Châtaigne des Cévennes qui a son siège en Lozère à Saint-Privat-des-Vieux, vient d’obtenir son AOC Châtaigne des Cévennes.
« L’AOC sonne comme une reconnaissance pour le territoire, ses produits et les savoir-faire, commente Nadia Vidal, présidente de l’association, élue à la chambre d’agriculture de Lozère et membre associée à la chambre d’agriculture Occitanie. Elle apporte des perspectives de développement qui vont nous aider à conforter les volumes de production. C’est d’autant plus important qu’en Lozère, sur la zone Cévennes, chaque nouvelle installation ou presque comporte un volet châtaigne. »
L’AOC Châtaigne des Cévennes, dont la France vient de valider le cahier des charges concerne une trentaine de variétés traditionnelles, aguyane, pellegrine, figarette, etc., et exclut les variétés hybrides telles que bouche de Bétizac, M15, marigoule. Elle s’étend sur les départements du Gard, de la Lozère et de l’Hérault, deux communes de l’Aveyron et du Tarn, soit 208 communes au total. Elle s’applique aux châtaignes fraîches mais aussi aux produits secs, châtaignes séchées et farine. « Malgré le chemin parcouru, nous ne sommes pas au bout, estime Nadia Vidal. Le dossier va maintenant partir pour l’Europe de façon à obtenir l’AOP, au mieux d’ici la fin 2021. Ensuite, il faudra travailler la notoriété des produits. »