La chasse doit « être défendue », selon son président
Samedi 27 avril, la fédération départementale des chasseurs de Lozère a tenu son assemblée générale à Mende, à la halle Saint-Jean. L’occasion d’évoquer l’avenir de la chasse dans toutes ses composantes, à la fois dans le département et dans le monde numérique.
Samedi 27 avril, la fédération départementale des chasseurs de Lozère a tenu son assemblée générale à Mende, à la halle Saint-Jean. L’occasion d’évoquer l’avenir de la chasse dans toutes ses composantes, à la fois dans le département et dans le monde numérique.
« La chasse est attaquée de toutes parts et nous sommes de plus en plus nombreux à ressentir cette exaspération », a souligné André Thérond, président de la fédération départementale des chasseurs de Lozère, dans son discours présentant le rapport moral et les orientations. Un ton offensif pour montrer la crispation du monde de la chasse face aux offensives menées par différentes associations de défense des animaux, notamment. Agacé, André Thérond a noté que « l’association One Voice » a fait abroger l’arrêté de 2005 autorisant la chasse à la tendelle en Lozère et Aveyron. « Oui, pour le moment, cette chasse est suspendue, mais le combat continue », a-t-il promis aux plus de 200 chasseurs réunis ce samedi 27 avril à la halle Saint-Jean. « Qu’il s’agisse de directives européennes ou de lois bien françaises, je suis à chaque fois abasourdi par les trouvailles de certains ».
Rappelant par ailleurs que la chasse est avant tout un loisir qui accueille de nombreuses catégories de populations, sans discrimination. « On est loin de l’image du vieux chasseur retraité, forcément nanti. La chasse moderne reste populaire et d’une mixité sociale représentative de notre société », a martelé le président. « Nos chasses sont variées et nos chasseurs aussi. Tous ont le droit d’assouvir leur passion, et tous ont le droit d’être défendus ! ».
« Nous devons nous adapter », a martelé le président de la fédération, qui souhaite que les chasseurs se battent notamment sur les terrains du numérique et de la communication.
Numérique et communication au cœur de l’action
En investissant les réseaux sociaux pour montrer la chasse sous son meilleur jour, par exemple. Il faut, selon André Thérond, « vivre avec son temps », et savoir « utiliser les mêmes armes que nos détracteurs. Pour sauvegarder les espèces chassables, il nous faut des données ». C’est d’ailleurs dans cette optique que des outils numériques sont mis à disposition des chasseurs : l’application Géochasse et une seconde intitulée ChassAdapt.
Géochasse, qui sera en place dès le 1er juin, permet la déclaration obligatoire unique des prélèvements de grand gibier. « Un suivi mensuel devient obligatoire dès le 1er juin, et deviendra hebdomadaire au 1er juin 2025 ».
Quant à ChassAdapt, développée par la FNC, elle est dédiée aux déclarations de prélèvement de chasse au petit gibier.
Enfin, une dernière application, Vigifaune, permettra de recenser toutes les observations de faune sauvage. « Si l’on ne déclare pas ce que l’on prélève, nos détracteurs en déduiront que les populations de certaines espèces sont en baisse et demanderont la suspension de la chasse de ces espèces », a précisé André Thérond.
Alors que toujours plus de numérique s’invite dans le loisir chasse, le président de la Fédération s’est félicité qu’en Lozère, « plus de 3 200 comptes SIA ont déjà été créés. Nous sommes de très bons élèves, semble-t-il, si nous en croyons les statistiques nationales ». Ce dernier a encouragé les chasseurs qui ne l’ont pas encore fait, à créer leur compte SIA au plus vite, assurant que « la fédération départementale est à vos côtés pour vous aider dans ces démarches ».
Parmi les autres notes de satisfaction délivrées par le président : l’accidentologie dans le département. « Zéro accident de chasse en Lozère ces deux dernières années ! Je ne peux que tous vous féliciter une fois encore. Mais je vous demande de rester vigilants en toutes circonstances », a-t-il martelé devant une foule conquise. « Assumer sa passion pour la chasse, c’est déjà faire un grand pas pour l’avenir de celle-ci et son acceptation dans la société. Soyons fiers, mes amis, de ce que nous sommes et ne laissons personne nous dire le contraire. Oui, la chasse a encore de beaux jours devant elle, à condition de s’adapter à notre époque », a-t-il conclu sobrement.