« La BVD nous a coûté 10 000 euros sur notre résultat annuel »
Nicolas Meyrial Lagrange est installé en Gaec avec ses frères depuis 2003 sur l’exploitation familiale. Dans les années 1990, la BVD a touché leurs troupeaux bovins lait et bovins viande. Une mauvaise expérience qui l’a convaincu de l’importance du plan BVD et l’a incité à s’impliquer au GDS il y a déjà huit ans, et à en devenir secrétaire général.
« Dans les années 1990, nous achetions des vaches croisées charolaises, c’est comme ça que la BVD est arrivée chez nous », détaille l’agriculteur. Problème à l’époque : le bon diagnostic est tombé plusieurs mois après les premières infections, car la BVD n’était pas la première maladie recherchée. « Ça nous a mis bien le bazar sur l’exploitation », se rappelle l’éleveur.
« Dix veaux sont nés, et tout de suite, nous avons eu des problèmes de diarrhées, etc. Et nous ne comprenions pas d’où cela pouvait venir », décrit Nicolas Meyrial Lagrange. À force de questionnements, et d’analyses faites avec leurs vétérinaires, la solution est enfin trouvée. « Le problème de la BVD, c’est que ça diminue l’immunité des animaux, qui attrapent donc toutes les maladies qui passent », insiste l’agriculteur.
Mais les veaux ont déjà neuf à dix mois et répandu la maladie au sein du troupeau. « Entre les analyses et les pertes indirectes, ça nous a coûté près de 10 000 euros sur le résultat de l’année, cette histoire », affirme l’éleveur qui garde un souvenir tranché de cette période. Et l’impact s’est fait sentir jusqu’à deux ans plus tard.
« Depuis, nous vaccinons nos bêtes contre cette maladie chaque année pour minimiser les problèmes », souligne Nicolas Meyrial Lagrange. En plus de cette vaccination à large échelle, les associés ont aussi changé leur méthode : ils n’achètent plus de vaches pleines (c’est durant la gestation, entre le 40e et le 125e de jour, que les IPI se forment), mais uniquement des reproducteurs qu’ils mettent à l’isolement, en les dépistant systématiquement.