Aller au contenu principal

La brune séduit les éleveurs cantaliens

Une récente réunion d’Optibrune avait lieu dans le Cantal, 3e département français en termes d'effectifs, avec des éleveurs venus de plusieurs départements voisins

La race bovine brune séduit les éleveurs du Cantal.
La race brune séduit les éleveurs du Cantal.
© Benoît Parret

Le Cantal se classe troisième département de France en effectif de brune des Alpes également connue sous le nom de brown Swiss. Un podium qui méritait d’être mis en évidence pour accueillir la fédération Optibrune Sud et BGS à Lastic, sur les terres de la haute Margeride. Le thème de cette première journée de rencontre, organisée le 31 janvier, avait tout simplement pour intitulé : “pourquoi avoir des brunes ?” Pour David Aymar, 
président d’Optibrune Sud, cela sonne comme une évidence : “Son lait est très fromageable, elle valorise bien la pâture avec de bons aplombs permettant une excellente adaptabilité à tous les systèmes, de la transformation fromagère à l’intensif et l’utilisation des robots de traite.” Elle a aussi l’avantage de bien résister à la chaleur, ce qui n’est pas négligeable en ces temps de changement climatique. Sa docilité naturelle facilite la conduite du troupeau.  

Du lait, mais pas que

Aussi, la brune a-t-elle quitté ses montagnes suisses pour promener sa svelte carrure aussi bien au Chili qu’en Égypte. En France, elle gagne aussi du terrain avec des effectifs en forte croissance. Actuellement, la race compte 17 000 vaches en lactation. En Aveyron et dans le Cantal, de plus en plus d’éleveurs se convertissent, aidés dans ce second département par le pacte Cantal. De plus en plus d’éleveurs cherchent en elle ses excellences performances laitières avec un taux de TB  (42) et de TP (34,3) pour un taux azoté de 36,1, parmi les plus élevés des différentes races spécialisées. La richesse de son lait en caséines offre un très bon rendement fromager grâce à la réduction des cellules et des bactéries. Sa longévité constitue un autre atout avec le plus gros pourcentage de vaches à plus de 100 000 kg. Elle doit cela à un système immunitaire plus actif que chez d’autres vaches et une texture de pis plus souple et des trayons bien implantés qui influent indirectement sur la santé des mamelles. Grâce à sa morphologie et un bassin bien incliné, sa capacité de vêlage “facile” est d’autant plus appréciée. Sa viande l’est tout autant avec des animaux prenant rapidement du coffre et de la longueur. La région des Pyrénées a d’ailleurs développé un rameau allaitant. 

Expériences

Début février à Lastic, trois tables rondes se déroulaient en matinée. La première mettait en exergue des résultats de la brune en système intensif, avec robot de traite. Elle était animée par Hervé Puech, du Gaec Calmejane-Puech (3e de la top liste Lait France avec une production moyenne de 9 457 kg à 43,2 TB et 34,8 TP). La deuxième était consacrée à la brune pour un lait de qualité en transformation fromagère. Cette table ronde était animée par Pierre Lespine, des Montagnes de Pierre, engagé dans la transformation en fromages AOP salers et cantal et glaces fermières.

Sans regret

La troisième portait sur la brune en altitude et ration tout herbe, animée par Laurent Talamandier du Gaec Talamandier. Engagés en AOP fourme d’Ambert, cantal et bleu d’Auvergne, l’éleveur  de Lastic et sa compagne Claire Brunel procèdent au remplacement de la montbéliarde, présente sur l’exploitation depuis 2012, par la brune pour être prochainement à 100 % du cheptel (75 vaches en lactation pour un total de 500 000 litres par an avec une moyenne de 7 000 kg à 43,1TB et 35,3 TP). “Ce changement fait suite à un problème sanitaire, confiait Laurent Talamandier au moment de faire visiter son exploitation et découvrir son troupeau. Ce changement est sans regret car nous avons très vite pris la mesure de la qualité fromagère du lait et de la docilité des animaux pour le travail quotidien.” 
À la quarantaine de participants venus du Cantal, de l’Aveyron, de la Lozère et du Puy-de-Dôme s’étaient joints des élèves du lycée agricole Georges-Pompidou d’Aurillac. L’exploitation de l’établissement d’enseignement professionnel compte un troupeau de brune  dans le cadre d’une production fromagère.      
 

Les plus lus

Dorine Pouderoux
Dorine Pouderoux dans le rôle d'Esmeralda dans le "Bossu de Notre-Dame"

La jeune Murataise Dorine Pouderoux interprète Esmeralda dans “Le bossu de Notre-Dame” actuellement au théâtre de la…

Groupe de jeunes gens en visite à Rungis, revêtus de blouse de protection
Devenir agriculteur : bien plus qu’une question de production...

Dix futurs installés ont suivi la formation Devenir chef d'exploitation agricole des Jeunes agriculteurs du Cantal : dix jours…

Tournée d'IA le dimanche : un accord trouvé entre la direction d'Altitude et les inséminateurs

Les tournées d'insémination pourraient reprendre le dimanche à compter du 24 novembre prochain, annonce la direction du groupe…

David Chauve sur une estrade lors d'une manifestation agricole organisée sur la Place de Jaude à Clermont-Ferrand.
Pourquoi les agriculteurs manifestent-ils à nouveau ?

David Chauve, secrétaire général de la FRSEA Auvergne Rhône-Alpes, explique qu'entre mesures conjoncturelles et structurelles…

Revalorisation des pensions, retraite minimum à 85% du SMIC, équité des droits...Les retraités agricoles ne baissent pas les armes

Depuis l'annonce du gel de six mois de la revalorisation des retraites, les responsables de la section régionale des anciens…

Un homme, une femme, et un homme accroupis au milieu des cochons
La Ferme du Vézie : un horizon à trois voies et trois voix

Jadis ferme castanhaïre intensive par excellence, la Ferme du Vézie affiche depuis plusieurs années un nouveau visage : un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière