Jean-Luc Flaugère : « La météo est folle, adaptons-nous et vite ! »
Vice-président délégué du Ceser et viticulteur dans l’Ardèche, Jean-Luc Flauchère est intervenu en session pour redire l’urgence de s’adapter face à une météo de plus en plus violente.
Le 9 juillet dernier, le Ceser s’est réuni en session plénière. Vous avez témoigné des effets délétères du dérèglement climatique et alerter sur l’urgence d’agir…
Le 15 juin en milieu d’après-midi, il s’est abattu sur notre région un orage d’eau et de grêle d’une violence extrême. Une première estimation annonce 70 millions d’euros de pertes, sans compter les saisonniers qui n’auront pas de travail, estimé à environ 600 ETP. Certaines communes ont été sous la grêle pendant 45 minutes. En tant que vigneron, j’ai déjà subi des orages de grêle, et je sais qu’en deux, trois ou quatre minutes, la récolte peut être anéantie, imaginez donc un assaut de 45 minutes de grêlons gros comme des balles de ping-pong. Des hommes et des femmes ont perdu la totalité de leur recette pour 2019. Ils seront dans une détresse économique complète en 2020 mais sont déjà dans une détresse morale totale.
De tels phénomènes risquent pourtant d’être à l’avenir, la norme. Comment les atténuer ?
En travaillant sur plusieurs volets au sein des organisations agricoles, des chambres d’agriculture en particulier. Dans un premier temps, il s’agit de protéger nos cultures et nos productions en stockant l’eau en hiver, en luttant contre le gel, en installant des filets paragrêle…
Suite de l'interview à lire dans le Réveil Lozère n°1520, du 25 juillet 2019, en page 6.