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AOP
Jamais une appellation ne s’est donnée autant d’exigences de qualité

La filière de l’appellation vient d’achever une vaste campagne de contrôles au cours de laquelle 100 % des opérateurs identifiés ont été visités. Un taux inédit au pays des AOP fromagères.

Du producteur au transformateur : près de 2 300 opérateurs contrôlés en trois ans.
Du producteur au transformateur : près de 2 300 opérateurs contrôlés en trois ans.
© P.O.
Aucune autre appellation d’origine ne s’est lancée pareil défi : en à peine trois ans, visiter et contrôler 100 % de ses opérateurs qu’ils soient producteurs, collecteurs, transformateurs ou affineurs. L’AOP cantal via le Cif, son comité interprofessionnel, l’a fait : entre 2009 et 2011, les 2 220 producteurs engagés dans la démarche, suite à la parution du nouveau décret de l’appellation, ont été contrôlés par les agents du Cif. De même que les 35 entreprises de la filière. Une volonté affichée par l’ODG (organisme de défense et gestion, en l’occurrence le Cif) suite à l’identification des opérateurs sur un système déclaratif en 2009 et dans des délais très courts. Résultats : au 31 décembre 2011, l’AOP compte 1 534 producteurs, soit 31 % de moins qu’au moment de l’identification. Sur les 686 producteurs à être sortis de l’appellation, un tiers (230) l’ont été du fait d’une cessation laitière, les 456 autres ayant démissionné, soit dans le cadre d’un retrait volontaire suite à un premier contrôle (230), soit, pour 230 autres producteurs, à l’issue d’un retrait prononcé par l’Inao en raison de manquements graves au cahier des charges de l’appellation.

Plus de 50 % des producteurs conformes

 

Le Cif, par la voix du président de sa commission technique Jean-François Navarro, précisant au passage que les producteurs qui ont quitté l’AOP, “il y en a eu partout, même s’il est vrai qu’ils ont été plus nombreux dans les zones plus intensives”. De même, relève le jeune responsable, avec au final un litrage moyen par producteur engagé de 185 000 litres, “ces retraits ont concerné autant des petites structures laitières que des plus importantes”. Quant aux 1 534 dont le lait continue potentiellement à être transformé en cantal, un peu plus de la moitié (850) sont conformes en totalité au décret. Sachant que, comme le souligne Jean-François Navarro, “on estime qu’au départ seuls 20 % étaient dans les clous. En l’espace de deux ans, on est passé à plus de 50 %”.  “Les autres présentent des manquements mineurs ou majeurs mais sont toujours engagés dans un plan de progrès sur 2012, accompagnés dans leur adaptation par Cantal conseil élevage, la Chambre d’agriculture ou leur laiterie”, précise Céline Diebolt, responsable administrative du plan d’inspection au Cif. Ils seront de nouveau contrôlés par le Cif dans un délai maximum d’un an après la première visite de ce dernier. “On espère que d’ici un an et demi tous seront conformes”, avance Jean-François Navarro. Parallèlement à la mise en place de ce plan de progrès initial, le plan d’inspection annuel sera mis en œuvre, à savoir un minimum de 15 % de contrôles internes aléatoires réalisés par le Cif et 5 % de contrôles externes conduits par Aucert. Un seuil - un producteur sur cinq au minimum contrôlé annuellement sur chaque commune - qui deviendra la règle dorénavant.

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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