Interview : Le président de la FD CUMA souffle sa première bougie
Il y a un an, en juin 2023, Cédric Pierre était élu président de la Fédération Départementale des Cuma. Il vient d'être reconduit à ce poste. C'est l'occasion pour nous de faire le bilan sur cette première année avec lui.
Le président de la FD CUMA souffle sa première bougie
Il y a un an, en juin 2023, Cédric Pierre était élu président de la Fédération Départementale des Cuma. Il vient d'être reconduit à ce poste. C'est l'occasion pour nous de faire le bilan sur cette première année avec lui.
Le président de la FD CUMA souffle sa première bougie
Parlez-nous de vous et de votre exploitation.
Cédric Pierre : je suis installé depuis 2007 en bovin viande. C'était une installation "hors cadre". J'ai 90 limousines inscrites au Herd-Book et 110 ha. Je pense que sans l'existence de la Cuma je n'aurais pas pu m'installer et surtout m'en sortir : je n'avais aucun matériel personnel !
Je travaille avec une coopérative et, par an, je sors en moyenne 30 vaches de boucherie, 30 broutards et 10 "repros".
Pour vous quels sont les intérêts majeurs d'une Cuma ?
C.P. : Comme je viens de l'expliquer pour mon cas personnel, le fait d'adhérer à une Cuma permet d'utiliser du matériel à des prix raisonnables du fait du partage de l'utilisation. Il faut savoir que depuis la covid le prix du matériel a pris entre 20 et 30 %.
L'agriculture de notre territoire est très diversifiée et les agriculteurs ont de gros besoins en matériels divers et variés. Pour autant beaucoup de besoins sont ponctuels. La Corrèze est un des départements où les charges mécaniques sont les plus élevées : environ 700 euros/ha ! Sans les Cuma, de nombreuses exploitations seraient peut-être plus en difficulté ou moins développées. La mutualisation est une force.
Avant de devenir président, aviez-vous déjà des responsabilités au sein de la Fédération ou dans d'autres instances ?
C.P. : J'étais déjà membre du conseil d'administration départemental. Je suis aussi toujours président de la Cuma de Saint-Salvadour-Beaumont et membre du conseil d'administration de la Cuma du canton de Seilhac.
Quels sont les "dossiers" de la FD Cuma qui sont votre priorité ?
Il y en a deux : tout d'abord travailler avec les 5 salariés de la fédération départementale à la réduction de ces fameuses charges de mécanisation extrêmement élevées, pour la centaine de Cuma de notre département. Et toujours dans le même esprit, être facilitateurs et acteurs dans les nouvelles installations d'agriculteurs.
J'attends avec beaucoup d'impatience le retour de Pascal Coste en tant que président de la mission d'information et d'évaluation sur la politique agricole de Nouvelle-Aquitaine. Cette mission doit, entre autres, évaluer les aides attribuées aux agriculteurs, les dotations aux nouveaux et jeunes agriculteurs, à l’installation, à l’accompagnement vers les transitions. J'ai d'ailleurs rencontré en avril dernier, Alain Rousset président de la Région avec Daniel Couderc, président de la Chambre d'agriculture, Emmanuel Lissajoux, président de la FDSEA et Antoine Brousse président JA, afin de lui faire part de nos difficultés.