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Interviande préconise d´engraisser davantage de jeunes vaches

Réunie autour du président Bénézit, l´interprofession de la filière viande bovine a conclu que les éleveurs du Cantal avaient intérêt à engraisser génisses et vaches jeunes.

Née en pleine crise bovine, l´association interprofessionnelle Interviande-Cantal réunit depuis septembre 2001 les éleveurs, les négociants en bestiaux, les coopératives de collecte de bétail, de transformation et commercialisation, les bouchers du département... Patrick Bénézit (FNB), qui assure la présidence, s´attache à poursuivre un travail de concertation de chaque maillon de la filière viande bovine. Récemment réunis, les membres de l´association ont constaté, après un retour à la normale post-crise, une nouvelle baisse de la consommation nationale. "Sans doute liée à une conjoncture économique qui pénalise le pouvoir d´achat", analyse M. Bénézit. Des outils de régulation du marché limitent les dérives. C´est le cas de la cotation salers, en place depuis le printemps dernier.

En sous-production

Mais Patrick Bénézit a surtout tenu à profiter de la présence de toute la filière autour d´une même table pour évoquer les orientations qu´Interviande-Cantal préconise. Son président craint que le Cantal ne passe d´une période de surproduction à une sous-production qui irait jusqu´à menacer l´alimentation de certains marchés. "Après les excédents engendrés par la vache folle, désormais nous risquons d´avoir du mal à approvisionner les marchés dits de qualité en vaches jeunes et génisses", souligne-t-il. "Heureusement que nous avons profité du CTE-viande qui a encouragé la production de génisses grasses", rappelle M. Bénézit, qui cherche aujourd´hui de nouveaux moyens pour convaincre la production d´augmenter les volumes.

Equilibrer le maigre et les produits finis

"En trouvant un juste équilibre, qui ne trahisse pas notre savoir-faire en matière de département naisseur, nous devons être en mesure de dire : nous ne sommes pas dépendants du marché du broutard. On ne doit donc pas mettre tous ses oeufs dans le même panier", estime le président.
"Les éleveurs doivent bien assimiler les conséquences de la Pac et le contexte international pour qu´ils réagissent à temps et orientent leur production vers des marchés porteurs de valeur ajoutée", ajoute-t-il. "Il s´est déjà fait des choses, notamment depuis ces 10 dernières années. Il faut à présent conforter les démarches", martèle le président Bénézit qui craint une forme "d´essoufflement" après une première phase plutôt réussie. "Il faut relancer la mécanique pour conserver les marchés existants et en conquérir de nouveaux", estime-t-il en saluant les orientations génétiques de la race salers, le rajeunissement global du cheptel cantalien, les démarches qualité en place et à venir...


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