"Il faut retrouver une motivation"
L'association cantalienne des éleveurs de race salers s'est réunie en assemblée générale le samedi 31 juillet 2021.

Continuer ou bien tout arrêter ? L'association cantalienne des éleveurs de race salers se pose des questions sur son avenir. Lors de l'assemblée générale le samedi 31 juillet à Riom-ès-Montagnes, le président Maxime Rougier l'a énoncé clairement : "Ça fait deux ans qu'il n'y a pas eu de concours départemental, qu'est-ce qu'on fait, est-ce qu'on continue ?" Bien sûr, le Covid est passé par là, mais la crise sanitaire n'explique pas tout. Il manque aussi une dynamique.
Qui pour s'engager ?
"On a une équipe à renouveler, il faut retrouver une motivation, a poursuivi Maxime Rougier. Aujourd'hui, c'est mon dernier jour en tant que président, j'avais dit que je ferais trois ans. Ça a été une bonne expérience mais je voudrais passer la main à quelqu'un qui a envie de s'investir." L'association doit aussi trouver de nouveaux administrateurs pour faire face à trois démissions. "Il faut que ça tourne, il faut remonter un bureau et que les gens prennent des responsabilités", a ajouté Bernard Missiel, membre du bureau. Mais dans la salle, pas de volontaires pour s'engager. "Tout le monde veut venir aux concours mais quand il s'agit de s'impliquer, c'est plus compliqué", a déploré le président. Un conseil d'administration sera programmé rapidement pour décider de l'avenir de l'association créée il y a cinq ans pour représenter l'ensemble des éleveurs de race salers. En attendant, l'équipe en place a présenté son projet de concours départemental.
L'édition 2021 pourrait avoir lieu les 18 et 19 septembre à Aurillac sur le site du haras national. Le manège couvert sera assez grand pour accueillir les animaux et les infrastructures permettront aux éleveurs de se réunir pour leur repas et leur soirée du samedi. Bien sûr, l'accès des éleveurs et des visiteurs sera soumis au pass sanitaire... "Il en va de la responsabilité de l'association", a relevé Georges Delbert, membre du bureau. Cela fait beaucoup de contraintes mais l'association a fait remarquer que le concours national salers n'ayant pas lieu cette année, "s'il n'y a pas de départemental, il n'y aura rien". "Et puis nous serons en ville, il y aura du monde, a ajouté Francis Manhès, membre du bureau. Il y aura des consommateurs, ce sera l'opportunité de communiquer, de faire de la promotion."
Un départemental en 2021 ?
L'association souhaiterait à cette occasion mettre en avant l'ensemble de la filière, ses différents systèmes d'élevage et ses produits : fromage, viande... Pour l'appui technique, elle devrait pouvoir compter sur le herd-book salers. L'organisme de sélection s'est remis en selle il y a deux mois "et le mot d'ordre, c'est d'avancer ensemble, de rassembler, a indiqué Frédéric Duval, administrateur au herd-book et président d'Intergènes. Si on veut du résultat, il faut tous aller dans le même sens et se serrer les coudes."
Si le concours départemental a lieu cet automne, ce sera la quatrième édition. Les trois précédentes ont été un succès en réunissant sur le même ring et dans un bel esprit de partage des éleveurs inscrits ou non, en race pure ou non, débutants ou confirmés. Tous passionnés.