Identifier et entretenir les cours d’eau sur mon exploitation
Les formations sur les cours d’eau à destination des agriculteurs se poursuivront en 2016. Retour sur la démarche en Lozère et les interlocuteurs à solliciter.
Suite aux difficultés d’interprétation et d’application de la loi sur l’eau, Ségolène Royal a donné instruction aux préfets d’élaborer les cartographies locales des cours d’eau, ainsi qu’une méthode d’identification claire et un guide sur l’entretien régulier. Répondant à la fois à l’instruction ministérielle et à une attente forte de la profession agricole sur le sujet, les organismes professionnels agricoles de Lozère proposent d’aborder le double enjeu de l’identification et de l’entretien des cours par des journées de formations. Elles se font à l’échelle de regroupements de communes au sein de dix secteurs géographiques. Des pré-cartes, bases de travail proposées par l’administration, à partir des connaissances actuelles, seront consultables sur le site de la DDT. Organisées par la FDSEA, en coopération avec la chambre d’agriculture de Lozère et les collectivités, les intervenants de cette journée sont pluriels pour mieux répondre aux questions des agriculteurs (services de l’État, syndicats de rivière, fédération de pêche). Ainsi, le Copage intervient notamment sur les modalités de l’entretien régulier des cours d’eau. L’entretien régulier revient à accompagner le fonctionnement naturel du cours d’eau en réalisant les travaux ciblés et limités au strict nécessaire afin de permettre l’écoulement.
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 7 janvier 2016, numéro 1341.
Questions à Nicolas Garrel*
Être acteur de la cartographie
S’il fallait résumer l’intérêt de ces formations en deux ou trois phrases, que me diriez-vous ?
Ces formations sont organisées à la suite de l’ordonnance de Ségolène Royal demandant la cartographie départemetale des cours d’eau. Il y a bien ces trois cumulatifs permettant de définir un cours d’eau – un écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année – mais il reste à formaliser concrétement ces aspects avec l’élaboration de la cartographie, d’où l’importance de ces formations : pouvoir être acteur dans la conception de cette carte et connaître les droits et les devoirs de l’entretien des cours d’eau.
Sept formations ont déjà eu lieu, quelques mots sur un premier bilan ?
Cent vingt agriculteurs ont déjà suivi la formation. En matinée, il y a des échanges en salle. L’administration présente une pré-carte cartographiant les cours d’eau. Il est important de préciser que nous, agriculteurs, n’avons pas du tout participé à l’élaboration de cette carte. Après la formation, cette carte est consultable un mois. C’est là que nous pouvons intervenir. Il y a ensuite une intervention sur les cours d’eau, généralement de nombreux points sont soulevés et nous essayons de répondre avec des applications concrétes sur le terrain.
Propos recueillis par Sandra Hartmann
*membre du bureau de la FDSEA de Lozère et de la comission environnement de la FNSEA.
Consultation et formation
Pour les communes dont les formations ont eu lieu en 2015, des propositions de modification sur les pré-cartes peuvent être apportées lors de la phase de consultation. Celle-ci s’étend jusqu’à la fin du mois de janvier. Pour les autres communes, la consultation s’étendra un mois après la date de formation.