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Gilles Cabart, Président de la FNSEA 03 réagit

Les acteurs du monde agricole, solidaires de la situation, sont mobilisés pour approvisionner la France en denrées alimentaires. Les responsables et représentants de la profession le sont tout autant, en soutenant l’activité.

Gilles Cabart
Gilles Cabart
© FNSEA03

Comment s’organise la profession dans ces moments particulièrement difficiles pour les Français ?

« Comme tout le monde, on évite les rassemblements et nous prenons les mêmes mesures de précaution d’éloignement les uns des autres. Des mesures qui me semblent bien sûr nécessaires pour éviter la propagation du virus. En revanche, contrairement à d’autres secteurs, l’activité des agriculteurs se poursuit car nous avons l’avantage de travailler souvent seul ou en petit nombre et c’est donc plus facile d’exercer notre métier. L’activité économique doit se poursuivre malgré le confinement. On a assisté la semaine dernière à des scènes, dans les magasins, étonnantes, qu’on peut presque qualifier de pillages de marchandises. Il est vrai que la demande alimentaire est importante mais il faut savoir que les agriculteurs poursuivent leur travail pour assurer la production tout en s’adaptant aux mesures mises en place ».

 

Des concours annulés, la totalité des manifestations reportées, il y aura forcément un impact sur le monde agricole ?

« Effectivement, mais l’impact économique n’est pas encore mesurable. Concernant la FNSEA03, nous avions des événements en lien avec nos campagnes de communication, tels que le forum de l'innovation et de l'emploi et également Festi’Ferme à Montluçon. S'agissant du forum, nous espérons pouvoir le reporter à la rentrée. Concernant Festi'Ferme, son maintien dépendra des directives gouvernementales. Concernant les exploitations agricoles de l’Allier, l’impact économique n’est pas encore véritablement réel. Nous verrons par la suite, nous ne sommes qu’au début de la crise. Pour le moment, tant que nous arrivons à vendre nos produits et avoir les approvisionnements nécessaires pour faire fonctionner nos fermes, il n’y a pas trop de mal. A part quelques alertes, les coopératives et les négociants se sont adaptés. Les mécaniciens et les vétérinaires sont toujours en pleine activité. Du côté des élevages, les animaux maigres, type broutards, partent toujours pour l’Italie et les prix ne sont pas à la baisse. Les transports fonctionnent toujours. Moi-même, la semaine prochaine, j’ai un camion de blé qui part pour l’Espagne et je n’ai pas de contre-ordre pour le moment. En prenant toutes les précautions nécessaires, l’activité agricole ne devrait pas fortement être impactée et j’espère que cela continuera comme ça ! Il y a cependant une inquiétude par rapport à l’emploi agricole dans certains secteurs d'activité. Nous sommes particulièrement vigilants sur ce point et, auquel cas, nous avertirons, de nouveau Madame la Préfète de l’Allier pour lui indiquer que l’économie doit continuer en trouvant des solutions pour faire fonctionner les entreprises en lien direct avec l’agriculture ».

Comment la FNSEA de l’Allier se mobilise pendant la crise ?

« Au niveau local, nous avons mis en place des mesures pour nos salariées. Grâce à elles, une continuité de services est assurée. Avec les équipes de la Chambre d’agriculture et des Jeunes Agriculteurs de l’Allier, nous serons toujours aux côtés des agriculteurs et à leur écoute. Nous faisons remonter les moindres problèmes. Au niveau national, la FNSEA travaille dans le même sens. Depuis quelques jours, il y a eu un changement de ton au niveau du gouvernement indiquant que l’économie doit absolument se poursuivre. Tous ceux qui peuvent aller au travail doivent continuer à le faire, c’est très important. Je tiens aussi à rappeler qu’à tout malheur, il faut tirer des leçons. On va, je l’espère, s’apercevoir que, pour certains produits, qu’ils soient pharmaceutiques ou agricoles, il n’est peut-être pas très bon de s’approvisionner à l’extérieur. Nous devenons dépendants et, quand nous rencontrons des situations comme celles que nous sommes en train de vivre, cela peut être très dangereux. Un constat qui confirme ce que nous disons depuis de nombreuses années, à savoir, qu’il faut produire français et consommer français, nous en sommes capables ! ».

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