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Gestion des zones humides en Lozère : collaboration gagnante entre agriculteurs et Copage

À l’occasion de la journée mondiale des zones humides, célébrée chaque année le 2 février, focus sur les zones humides en Lozère, leur utilisation par les agriculteurs et le soutien apporté par le Copage pour leur bonne gestion.

Deux personnes posent devant une zone humide dans une parcelle
Claire Cabirou et Vincent Remise devant l'une des zones humides de l'agriculteur
© Marion Ghibaudo

Vincent Remise s’est installé sur la ferme familiale, au Gibertès, en 2011, en bovins viande de race Aubrac, et élève une soixantaine de mères, pour la production de broutards à l’export et l’engraissement de génisses. Il a, sur son exploitation, des zones humides correspondant « environ à 20 hectares de l’exploitation ». Le Copage, à travers la cellule d’assistance technique aux zones humides, l’a soutenu dans sa démarche de s’en servir de manière raisonnée.
« Quand on parle de zone humide à un agriculteur, au premier abord, il a tendance à prendre cela comme une contrainte », note l’agriculteur. Pas mécanisables, pas labourables, pas cultivables, ces zones humides pourraient sembler improductives, dans un premier temps. Mais « quand on y réfléchit, ces zones ont quand même de l’intérêt pour l’exploitation : déjà, parce qu’elles ont de l’eau une partie de l’année » explique Vincent Remise. « Ce qui pose problème sur les zones humides aujourd’hui, c’est surtout la mécanisation ». Mais depuis quelques années, malgré les contraintes du milieu, les agriculteurs en redécouvrent l’intérêt, notamment par rapport au changement climatique. « En 2022, après la sécheresse, il y a eu une vraie prise de conscience et nous avons plus d’appels depuis cette année-là », a détaillé Claire Cabirou, conseillère spécialisée agri-environnement au Copage.
La journée mondiale des zones humides est célébrée, chaque année, pour commémorer la signature de la convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar. Le thème de la journée mondiale des zones humides 2025 est : « Protéger les zones humides pour notre avenir commun », et a été choisi pour mettre en évidence l’importance des zones humides face aux crises de l’eau, de la biodiversité et du climat ; ainsi que l’absolue nécessité de préserver ces écosystèmes qui comptent parmi les plus menacés dans le monde, et en France. Expositions, conférences, animations en nature : plus de 900 activités sont proposées tout au long du mois de février en France, dans l’hexagone comme dans les outre-mer, pour faire découvrir ces territoires hors du commun.

Les zones humides, des milieux particuliers

Marais, tourbières, prairies humides, lagunes, mangroves… entre terre et eau, les milieux humides présentent de multiples facettes et se caractérisent par une biodiversité exceptionnelle. Par leurs différentes fonctions, ils jouent un rôle primordial dans la régulation de la ressource en eau, l’épuration et la prévention des crues. Les milieux humides rendent également divers services en matière d’atténuation des effets du changement climatique et d’adaptation à ses conséquences.
« Les zones humides ont un intérêt agronomique : en période de sécheresse, ce n’est quasiment que là qu’il y a de l’herbe », explique Vincent Remise, avec des quantités et qualités de fourrages très intéressantes. 
« Au Copage, sur la gestion de ces zones, on est avant tout sollicités par les agriculteurs pour des questions qu’ils peuvent avoir sur la gestion de pâturage, la gestion de la fauche, la qualité de l’eau, etc. ». Autre avantage de ces zones humides, par exemple : l’alimentation de points d’eau pour les animaux. Autre point sur lequel le Copage intervient : les pratiques. « Par rapport à la mécanisation, attendre principalement une fauche tardive même si on perd un peu en qualité de foin, on essaye de jouer avec les agriculteurs sur des compromis pour maintenir les équilibres ».
Vincent Remise, après des analyses sur une zone humide il y a quelques années, s’est aperçu qu’elle « amenait des quantités de fourrages vraiment hautes et je ne le pensais vraiment pas. Et même en qualité, quand on le fait pâturer au bon stade, plutôt tôt le printemps, c’est une herbe de bonne qualité ».
 

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