Aller au contenu principal

Adventice
Gestion de l’ambroisie à feuilles d’armoise : intervenir mécaniquement dès la fin des moissons

L’ambroisie à feuilles d’armoise est une plante annuelle envahissante qui colonise préférentiellement les terrains non couverts et remaniés.

Ambroisies dans les chaumes de céréales.
Ambroisies dans les chaumes de céréales.
© © DR

Véritable problème de santé publique, les ambroisies émettent, dès la fin du mois de juillet, des pollens très allergisants avec de nombreuses conséquences pour les personnes sensibles.
En Auvergne-Rhône-Alpes, les grands bassins de production de céréales sont fortement impactés par cette adventice qui constitue, de fait, une réelle menace pour l’agriculture. Après les récoltes d’été, l’absence de concurrence combinée à des conditions climatiques favorables peut entraîner un développement massif des ambroisies dans les chaumes qui pourront alors produire pollens et semences en quantité. La gestion des ambroisies en post-récolte et/ou durant l’interculture est une étape clé pour une lutte efficace et durable.

Surveiller les levées d’ambroisies après la récolte
Les levées d’ambroisie peuvent se révéler très hétérogènes d’une parcelle à l’autre.
La présence d’ambroisie et son stade de développement sont facilement observables dans les parcelles récoltées. Cela permet d’évaluer rapidement les risques de dissémination de pollens d’ambroisie et de définir une stratégie de lutte adaptée à chaque situation.

Déchaumer immédiatement après la récolte pour plus d’efficacité
Pour mener une lutte efficace contre l’ambroisie, il convient de diversifier les méthodes de gestion via la combinaison de techniques préventives (réduire le stock semencier et limiter le nombre de plantes avant l’installation de la culture) et curatives (destruction mécanique si possible, éventuellement associée à de la lutte chimique).
Au moment de l’interculture, il est recommandé de réaliser des déchaumages successifs pour détruire les adventices levées et réduire aussi le stock semencier (action de faux-semis). ARVALIS - Institut du Végétal préconise notamment de :
- Travailler le sol superficiellement (env. 5 cm de profondeur) pour mettre les graines en position optimale de levée et détruire la majorité des plantes présentes ;
- Intervenir sur toute la parcelle, y compris les tournières et les bordures ;
- Rappuyer en surface pour un meilleur contact terre/graine et optimiser ainsi la germination des graines ;
- Intervenir sur des ambroisies peu développées.
Pour une meilleure efficacité, il est recommandé d’intervenir tôt, juste après la récolte pour profiter de l’humidité résiduelle du sol (meilleure pénétration des outils).
A noter : l’ambroisie peut produire des graines même après une levée tardive. Un second déchaumage peut parfois s’avérer nécessaire pour détruire les relevées.

Implanter un couvert en post-récolte pour limiter la levée des graines
L’ambroisie est une adventice particulièrement sensible à la concurrence. Ainsi, implanter un couvert végétal en interculture peut limiter le risque d’infestation des parcelles. Cette compétitivité n’est toutefois pas systématique.
La réussite de l’implantation du couvert dépend de :
- L’espèce choisie (ou du mélange d’espèces) : à raisonner notamment selon le type de sol et la culture qui va suivre. Attention, le couvert doit être suffisamment dense pour concurrencer efficacement l’ambroisie ;
- La précocité du semis du couvert : un semis précoce permet de maximiser l’effet compétitif en réduisant l’écart de croissance entre les ambroisies et le couvert.
L’humidité des horizons de surface sous la culture suffit généralement à assurer la levée du couvert. Cependant, les conditions climatiques estivales peuvent impacter le développement du couvert végétal. L’ambroisie risque alors de prendre le dessus sur le mélange semé. Si l’ambroisie est déjà présente à la récolte en forte densité, il faudra au préalable envisager un déchaumage aussitôt après la moisson par des passages croisés qui vont permettre le déracinement des plantes.
En conclusion, le tableau récapitulatif ci-dessous, établi par ARVALIS - Institut du Végétal, permet de déterminer le(s) mode(s) de gestion à adopter selon 3 grands critères (présence/absence d’ambroisie à la récolte, présence/absence de vivaces sur la parcelle et couverture du sol après récolte).
 

Les plus lus

Une femme et un homme marchent
Du Liban au Cézallier, une jeune couple s'installe dans le Cantal

Dans le petit village de Chanterelles dans le nord Cantal, un couple de Libanais vit dans l’attente de terminer ses études,…

Dorine Pouderoux
Dorine Pouderoux dans le rôle d'Esmeralda dans le "Bossu de Notre-Dame"

La jeune Murataise Dorine Pouderoux interprète Esmeralda dans “Le bossu de Notre-Dame” actuellement au théâtre de la…

Groupe de jeunes gens en visite à Rungis, revêtus de blouse de protection
Devenir agriculteur : bien plus qu’une question de production...

Dix futurs installés ont suivi la formation Devenir chef d'exploitation agricole des Jeunes agriculteurs du Cantal : dix jours…

David Chauve sur une estrade lors d'une manifestation agricole organisée sur la Place de Jaude à Clermont-Ferrand.
Pourquoi les agriculteurs manifestent-ils à nouveau ?

David Chauve, secrétaire général de la FRSEA Auvergne Rhône-Alpes, explique qu'entre mesures conjoncturelles et structurelles…

Tournée d'IA le dimanche : un accord trouvé entre la direction d'Altitude et les inséminateurs

Les tournées d'insémination pourraient reprendre le dimanche à compter du 24 novembre prochain, annonce la direction du groupe…

Revalorisation des pensions, retraite minimum à 85% du SMIC, équité des droits...Les retraités agricoles ne baissent pas les armes

Depuis l'annonce du gel de six mois de la revalorisation des retraites, les responsables de la section régionale des anciens…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière