Génotyper ses femelles, c’est préparer l’avenir
Suite à dix ans de recherche, le génotypage permet par un prélèvement de sang où de cartilage d’oreille de lire l’ADN d’un animal pour en connaître précisément son potentiel génétique avant même que celui-ci ne s’exprime. Ce potentiel est traduit en index génétique avec une fiabilité prouvée.

Le génotypage des index ont aujourd’hui un coefficient de détermination (CD) de 0,7 correspondant à la précision des index d’un taureau ayant 60 filles en production, alors que les index sur ascendance ne disposent que d’un CD de 0,25. Le CD varie sur une échelle de 0 à 1. Plus celui-ci est proche de 1, plus l’index est une estimation fiable de la vraie valeur génétique de l’animal. Le prélèvement de cartilage est effectué par un agent agrée par l’EDE, le plus souvent par les inséminateurs ou les techniciens du contrôle laitier. Les résultats de l’analyse (index génomiques) sont transmis à l’éleveur par le laboratoire d’analyses génétiques via les entreprises de sélection - Midatest ou Umotest par exemples - et les coopératives d’insémination dans un délai de trois mois. Ils sont réactualisés automatiquement en cours d’année. Ce prélèvement peut être effectué dès le plus jeune âge de l’animal ce qui permet d’optimiser la stratégie de conduite des génisses. Le service génotypage est aujourd’hui disponible pour les trois grandes races, Montbéliarde, Prim’holstein et Normande et des travaux sont en cours pour les autres races. Grâce à sa fiabilité, le génotypage permet une sélection précoce et précise des meilleures femelles, capables de sécuriser l’avenir du troupeau.
La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 23 juillet 2015.