Gagner la bataille des prix
Les agriculteurs du Massif central ont rappelé à l’occasion du congrès de la FNSEA, l’urgence en matière de prix pour sécuriser les exploitations. À l’heure de la restructuration du réseau, la défense des paysans et de l’agriculture reste et restera la colonne vertébrale du combat syndical.
Même si, réorganisation régionale oblige, les cartes ont été rebattues y compris au sein du réseau FNSEA, le Massif central entend rester uni car il porte au-delà des frontières, des problématiques communes. « Un certain nombre de dossiers qui mériteront encore demain d’être défendus de manière collective », explique Patrick Bénézit, président de la FRSEA Massif central. Lors du congrès de la FNSEA, organisé la semaine dernière, à Laval, le président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes, Michel Joux n’a pas dit autre chose quand il a rappelé l’impératif « de poursuivre la stratégie syndicale commune, initiée lors des actions du début d’année. Car c’est bien là l’important, ne perdons pas de vue en ces temps de réorganisation que le rôle qui doit être le nôtre est bien celui de la défense des paysans et l’agriculture ».
N’écarter aucune piste
Dans un contexte morose pour le secteur agricole, où l’incertitude plane sur les prix, sur le court comme sur le moyen terme, la question de la rentabilité a été au cœur de bon nombre d’interventions régionales.
Comme beaucoup, les agriculteurs dans le Massif central n’ont guère baissé la garde depuis l’été dernier pour aller vers plus de prix, moins de charges et moins de normes. « Si l’action du réseau FNSEA et JA a permis d’avancer sur bien des points, notamment sur le plan de soutien et les prix, des actions nationales et européennes doivent désormais être conduites simultanément », a insisté Michel Joux.
Et d’inviter chacun à ne délaisser aucune piste par idéologie, par dogmatisme ou par dépit, au risque de s’enliser dans l’ornière.
Refonte de la LME
C’est d’ailleurs le sens des engagements en faveur d’une meilleure prise en compte des producteurs que le réseau syndical FNSEA a fait signer aux centrales d’achat en février dernier. « Ces accords doivent nous servir à bâtir une stratégie partenariale équilibrée avec ces interlocuteurs incontournables ». Cette stratégie passe nécessairement par la prise en compte des coûts de production. « La refonte de la LME (Loi de modernisation de l’économie) est également indispensable pour rétablir l’équilibre dans les relations commerciales au sein de la chaîne alimentaire. Cette refonte au travers de la loi Sapin II doit se faire dans le seul objectif d’une juste répartition de la valeur ajoutée ».