Franck Cammas en terre aurillacoise, une vraie cerise sur le bateau
À l’initiative de la caisse locale Groupama d’Oc, le navigateur Franck Cammas a passé la journée de jeudi à Aurillac. Un dépaysement total pour le récent vainqueur du Jules-Verne.
À 37 ans, Franck Cammas, le marin le plus couronné en multicoque, tout nouveau détenteur du trophée Jules-Verne (tour du monde en équipage), était à Aurillac jeudi. Répondant favorablement à l'invitation de la caisse locale Groupama d'Oc, il n'a pas hésité une seconde pour venir remercier celles et ceux qui contribuent à son succès. Groupama et Cammas, c'est une histoire qui a débuté voici douze ans. "Ce n'est pas mon métier de communiquer. Je sais à peu près naviguer, explique-t-il avec un large sourire. Mais je me dois d'être là car notre rôle, au-delà de gagner des courses, c'est d'expliquer ce que l'on fait à tous les collaborateurs de Groupama". La voile, la mer, le large... c'est la passion d'un enfant pourtant né du côté d'Aix-en-Provence avec un cursus Maths Sup-Maths Spé à la clé.
Groupama 3 : un bijou de 7,5 ME
"C'est vrai qu'il est plus facile de faire du piano ou du violon à Aix, mais moi j'ai toujours été attiré par la voile et j'ai beaucoup insisté auprès de mes parents". Un apprentissage de base à partir de bouquins, notamment celui du tour du monde d'Éric Tabarly en 1972 "qui a été un véritable déclic pour moi". Dès lors et après beaucoup de stages, Franck Cammas rejoint le cercle très fermé des navigateurs talentueux. Son dernier bébé, Groupama 3, vient en effet de lui apporter l'une des plus belles récompenses. "C'est une aventure débutée voici quatre ans où il a fallu vendre le projet à Groupama, puis six mois pour dessiner le bateau, neuf mois pour le construire, le mettre au point, sélectionner l'équipage, s'entraîner..." Un petit bijou de technologie de 7,5 millions d'euros, "mais qui reste avant tout un capital pour le sponsor. Car un bateau, ça se revend et plus il gagne de courses plus sa valeur augmente", précise le marin. Actuellement, Groupama 3 mouille du côté de Lorient, et attend patiemment son maître avant de prendre le départ de la Route du Rhum, le 31 octobre de Saint-Malo. "Cette fois, c'est une course en solitaire d'une dizaine de jours. Le bateau n'est pas fait pour ce genre de course, alors nous sommes en train d'apporter quelques améliorations". Notamment en changeant les mensurations du monstre vert et blanc : 31,5 mètres de long, 23 mètres de large, et un mât de 40 mètres. L'histoire ne dit pas si Cerise fait partie du voyage !
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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