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Fourme d'Ambert : un tour de France promotionnel

Lyon, Nice, Marseille : l'appellation auvergnate crée l'événement dans les métropoles au contact des consommateurs.

À Nice, l'opération du Sifam a bénéficié de l'étape sportive "Pop in the city" avec 400 femmes dont l'une des épreuves était de cuisiner la fourme d'Ambert.
À Nice, l'opération du Sifam a bénéficié de l'étape sportive "Pop in the city" avec 400 femmes dont l'une des épreuves était de cuisiner la fourme d'Ambert.
© P.O

Pas  de  Tourmalet  ni d'ascension  de l'Alpe d'Huez en vue pour les ambassadeurs de la fourme d'Ambert, mais un Tour du Grand Sud-Est de la France avec des étapes clés dans les grandes villes. Initié voilà deux ans par le Sifam (Syndicat inteprofessionnel de la fourme d'Ambert), ce concept d'événementiel au contact direct des consommateurs de grandes agglomérations connaît depuis un vrai succès, grâce à un partenariat noué avec des réseaux de chefs. La fourme d'Ambert aurait-elle trouvé la botte secrète de la communication au pays des 400 fromages ? Sans doute pas, mais la formule - à défaut d'être magique- fait ses preuves.  La "caravane"de la fourme d'Ambert a donc repris la route le 7 septembre avec une étape "à domicile" via son Happy fourme à Clermont-Ferrand, en partenariat étroit avec les Toques d'Auvergne. Puis direction Lyon avec l'appui de la plus importante association de chefs française, les Toques blanches lyonnaises, avant un escapade plus au sud début octobre à Nice avec les Toques brûlées et ce 25 octobre à Marseille.


Recette gagnante avec les chefs


"Je n'ai jamais vu ça, je n'ai même pas pu faire une pause de toute la journée, on n'a pas arrêté de faire déguster du fromage jusqu'en fin de journée", souligne Nicolas Cussac, président de l'interprofession qui a suivi l'étape niçoise. "L'objectif n'est pas de vendre sur place du fromage, explique Aurélien Vorger, directeur du Sifam, mais d'aller voir le consommateur sur son territoire, de lui faire découvrir, goûter l'appellation et de suggérer la fourme d'Ambert dans ses habitudes." Le Sifam a ainsi privilégié la relation directe plutôt que de coûteuses campagnes publicitaires, en tissant sa toile ces dernières années auprès de réseaux de chefs qui proposent sur place des recettes locales, revisitées au persillé de l'appellation auvergnate. Au menu de ces journées évènementielles qui mobilisent une petite équipe de six personnes environ (dont trois producteurs): dégustation avec les producteurs qui présentent le produit, démonstration de fabrication du fromage, recettes de cuisine élaborées en direct par les chefs, animations musicales avec concerts pour attirer les passants sur un mini-village de la fourme d'Ambert.


Dégustations non stop


Et ça marche : le Sifam estime qu'en moyenne 3 000 à 5 000 personnes rentrent en contact avec le produit. "Bien sûr, on peut sedire que c'est moins que le nombre de personnes qui verraient une affiche 4 m par 3, mais la différence c'est que la personne qu'on touche de cette façon va goûter trois à quatre fois la fourme sous des formes différentes, ça marque plus qu'un panneau en bord de route", argumente Aurélien Vorger. Des centaines de kilos viennent ainsi fondre sur le palais des consommateurs : 300 kg à Clermont- Ferrand, 100 kg à Nice...Faut-il y voir un lien de cause à effet ? Quoi qu'il en soit, la notoriété de la fourme d'Ambert, en déficit sévère, a connu ces dernières années une belle progression. Son taux de notoriété assistée (quand elle apparaît dans une liste présentée au consommateur) dépasse aujourd'hui les 90 %. Quid de l'impact de ces opérations d'un coût unitaire compris entre 12 000 et 15 000 euros sur les ventes ? "Cela reste difficile à évaluer", explique le directeur, qui indique cependant que les opérations régionales de communication menées les années antérieures par le Sifam sont systématiquement suivies d'une hausse de consommation dans les régions concernées.


2014, année prometteuse


Une certitude en revanche, l'AOP se porte bien depuis le début d'année 2014 après une année 2013 à - 4 % de ventes (pour un total de 5 100 tonnes). Les volumes  commercialisés  sont  en hausse sur les trois premiers trimestres de l'année, respectivement  à  hauteur  de  + 1,2 %,+ 1,8 % et + 2,4 % (par rapport aux mêmes trimestres de 2013). Après Marseille ce week-end, le Sifam programme deux autres temps forts : d'abord le salon des blogueurs culinaires de Soissons, à l'issue duquel 400 blogueurs repartiront avec un morceau de fourme d'Ambert et des recettes ; puis la sortie d'un livret de recettes spécifique réalisé avec quatre chefs étoilés lillois. En 2015, l'interprofession devrait suivre de semblables orientations avec en ligne de mire des évènements lillois et nantais en y ajoutant sa manifestation phare bisannuelle : les Fourmofolies et l'organisation de son championnat de France de recettes ouvert aux élèves de lycées hôteliers. De quoi continuer à tisser son réseau d'ambassadeurs.


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