Formation : Après l’activité agricole, il y a une autre vie professionnelle !
8 agriculteurs suivis par le comité Exploitations fragilisées ont participé à une formation sur la reconversion professionnelle. Accompagnement.
Confrontés à des difficultés d’ordre économique pour des raisons diverses (exploitation trop petite, problèmes sanitaires sur le troupeau, mauvaise conjoncture laitière...), certains agriculteurs sont amenés à stopper l’activité de leur exploitation pour se tourner vers d’autres domaines d’activité.
Le 29 février, 8 exploitants agricoles de Haute-Loire participaient à une formation de reconversion professionelle à Yssingeaux. Organisée par la Chambre d’agriculture dans le cadre du dispositif «Exploitants en difficultés» en partenariat avec la MSA Auvergne et le Département de Haute-Loire, cette formation de 6 jours (4 jours en groupe et 2 jours en individuel) visait à aider les agriculteurs qui souhaitent arrêter leur activité agricole à se reconvertir sur le plan professionnel.
«L’objectif est de leur apporter un accompagnement dans leur arrêt d’activité et de les aider à trouver une nouvelle voie professionnelle» explique Sébastien Portal, coordonnateur du service Exploitations fragilisées.
Au cours de cette formation un psychothérapeute est intervenu pour aider les agriculteurs à faire le deuil de leur exploitation tandis que l’intervention du Point Relais Conseil concernait la validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Par ailleurs, le CIBC (Centre institutionnel de bilans de compétences) est intervenu sur le bilan de compétences. La MSA Auvergne a évoqué la pluriactivité et en particulier le calcul du montant de la cotisation MSA avec le statut d’agriculteur à titre principal et le statut à titre secondaire.
Deux agences d’intérim, Randstad et l’ADEF+, ainsi que pôle emploi participaient à cette formation en vue d’aider les agriculteurs à se positionner dans le monde du travail. Enfin, des témoignages d’anciens agriculteurs qui se sont reconvertis dans d’autres professions ont permis aux participants de réaliser que la reconversion est possible.
Selon les agences d’intérim, les agriculteurs n’auraient semble-t-il pas trop de mal à se réinsérer dans le marché du travail. «Les exploitants agricoles sont une population facile à reconvertir car ce sont des gens motivés, mobilisables et vaillants ; ils se lèvent tôt et vont au boulot. Les entreprises sont assez demandeuses de ce genre de profil, en particulier dans l’industrie, les espaces verts et les travaux publics» explique Pascal Valette, directeur de l’ADEF+, entreprise d’insertion par le travail temporaire.
Suite à cette formation, sur les 8 agriculteurs participants, 1 a trouvé un emploi à mi-temps pour compléter le revenu de son exploitation, 3 ont eu des propositions d’embauche, 2 ont eu une proposition de formation (vigile, permis poids lourds, FIMO...) et 2 sont en réflexion entre une formation ou la recherche d’un travail.
Véronique Gruber