FNSEA+JA : Solidaires du malaise de la ruralité
Même si, grâce à l'action continue JA+FNSEA, le prix du gazole agricole reste maîtrisé par rapport celui payé par les particuliers, les agriculteurs sont sensibles à la mobilisation de leurs concitoyens dans la rue ce samedi 17 novembre.
Dans un communiqué de presse publié ce jour, FNSEA et JA indiquent être solidaire du malaise de la ruralité, qui devrait se matérialiser ce samedi 17 novembre par un vaste mouvement citoyen.
"Même si, grâce à l'action continue JA+FNSEA, le prix du gazole agricole reste maitrisé par rapport celui payé par les particuliers, les agriculteurs sont sensibles à la mobilisation de leurs concitoyens dans la rue ce samedi. Pour autant, la récupération syndicale ou politique ne doit pas avoir lieu. Nous ne la cautionnerons pas.
Car derrière la colère qui s'exprime sur le carburant, c'est aussi le ras-le-bol des territoires ruraux qui explose à la vue de tous. Le ras-le-bol de tous les ruraux qui n'ont aucun autre choix que de prendre leur voiture pour aller travailler, de tous ceux qui se sentent aujourd'hui citoyens de seconde zone car laissés de côté par les politiques publiques. Où sont les promesses de couverture médicale, de transports publics, d'écoles, d'accès aux services publics, d'accès au réseau mobile ou Internet, de vitalité économique des territoires ?
JA+FNSEA, nous appelons solennellement le Gouvernement à s'attaquer immédiatement à ce décalage entre les discours hors-sols et la réalité de notre quotidien à la campagne, un décalage qui pourrait se muer en rupture.
Il doit de toute urgence recréer des ponts avec le monde rural en lui redonnant perspective et fierté. Il doit entendre la voix de ceux qui font vivre 80 % du territoire national et créent 55% des emplois... Cela passe par de l'écoute, par de la considération, mais surtout par des actes. Cela passe certainement aussi par une plus grande reconnaissance du rôle des corps intermédiaires qui sont des porte-voix légitimes et qui ont la capacité de porter des revendications claires et construites.
Et les attentes des agriculteurs sont fortes : des prix rémunérateurs qui passent impérativement par une juste répartition de la valeur ajoutée, une compétitivité retrouvée et une cohérence dans les politiques menées qui doit faire cesser à la fois l'importation de l'agriculture que nous ne voulons pas et la mise à l'index permanente des agriculteurs et de leurs pratiques !
L'urgence est à la justice territoriale. L'urgence est à l'égalité des chances pour la ruralité !"