FINANCEMENT DE L’INSTALLATION : Nouveau partenariat entre le Crédit Agricole et Jeunes agriculteurs
À l’occasion du Salon de l’Agriculture, le Crédit Agricole et Jeunes Agriculteurs ont signé la convention d’un nouveau dispositif de financement pour les jeunes installés.
«Nous avons la conviction que l’agriculture a de l’avenir», affirme Dominique Lefebvre, président de la Fédération nationale du Crédit Agricole (FNCA). Cette ambition est sans aucun doute le moteur qui a permis la naissance d’un nouveau dispositif d’accompagnement personnalisé pour les Jeunes Agriculteurs.
Et ce, à partir d’un constat simple : les installations aidées sont plus ambitieuses puisqu’elles représentent un montant moyen de 199 000 euros, quand les installations non aidées coûtent en moyenne 110 000 euros.
À cela s’ajoutent des chiffres optimistes avec des revenus en progrès : «Aujourd’hui, nous sommes majoritairement sur des exploitations de 200 000 euros de chiffre d’affaires» annonce Christophe Roubin, directeur de l’agriculture au Crédit Agricole, tandis que la majorité des exploitants plafonnaient à moins de 100 000
euros de chiffre d’affaires en 2011-2012.
L’enquête, qui s’appuie sur les données MSA collectées entre mars et avril 2016, révèle aussi que les agriculteurs récemment installés sont résolument tournés vers le digital puisque 72 % d’entre eux disposent d’un smartphone ou d’une tablette. Enfin, 28 % de ces nouveaux installés
déclarent s’orienter vers une activité de diversification dont «la vente directe est l’élément le plus prégnant», indique Christophe Roubin.
Prêt à échéances modulables
et services spécifiques Étant la banque d’installation de huit agriculteurs sur dix, le Crédit Agricole se devait de propo- ser une formule adaptée à ces derniers. «Il y a des aides mais il y a aussi un partenariat humain», c’est la raison qui a amené Jérémy Decerle à s’unir à cette banque. Une union qui s’est encore un peu plus ancrée en signant ce nouveau projet com- mun. Tout est parti d’une remise en question formulée par Christophe Roubin : «Comment pou- vons-nous réinventer notre accompagnement des Jeunes Agriculteurs ?».
La réponse tient en quatre pôles : une souplesse du financement permettant d‘avancer 80 % de la dotation des Jeunes Agriculteurs (DJA), des services comme un pack de télésurveillance, une offre assurantielle incitative et un cadre national, susceptible d’être bonifié par chaque caisse régionale. En découle une couverture globale des besoins spécifiques aux jeunes agriculteurs, avec notamment un prêt avec des échéances modulables de plus ou moins 50 %, mais également 30 à 50% de réductions sur les tarifications standards ou encore des offres attractives sur les assurances, afin d’être «présents au moment où ça va et au moment où ça va moins bien», indique le président du Crédit Agricole.
ACTUAGRI