Feu vert pour la publication des indicateurs de coûts de revient en lait !
Nouvelle étape dans la construction “du prix marche en avant” : la filière laitière est désormais dotée d’un tableau de bord
contenant notamment des indicateurs de prix de revient en élevage laitier.
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Le 6 décembre, la Commission européenne a officiellement confirmé la possibilité pour l’interprofession laitière de publier le tableau de bord économique, reprenant notamment les indicateurs portant sur le prix de revient élevage laitier. La filière se dote ainsi d’indicateurs de prix de revient robustes en conformité avec le droit de l’Union Européenne. La Fdpl 63 se félicite de cette réelle avancée, qui « doit permettre un retour de valeur ajoutée concret dans les exploitations ! », explique Thierry Chirol, membre du bureau Fdpl 63. Ces indicateurs peuvent s’appliquer dès aujourd’hui pour les négociations commerciales annuelles.
Il s’agit d’une nouvelle étape qui doit permettre à chaque acteur de la filière de prendre en compte les contraintes de coûts de production dans la construction du prix du lait et une meilleure répartition de la valeur. C’est d’ailleurs le sens des Guides des Bonnes Pratiques contractuelles (amont) et commerciales (aval) dont les premières fiches (portant sur les modalités de détermination du prix et volume) ont été écrites et validées par la FNPL. « Nous appelons les organisations de producteurs, entreprises privées et coopératives ainsi que la distribution à s’emparer largement de cet outil pour valoriser au juste prix les produits laitiers », explique Thierry Chirol. Cette nouvelle étape doit être celle de l’application pleine et entière des principes posés lors des Etats Généraux de l’Alimentation. «Les indicateurs doivent devenir une réalité dans les contrats laitiers », incite-t-il.
Ces indicateurs nationaux visent à représenter au mieux le prix de revient moyen des exploitations laitières françaises. Ils seront renouvelés régulièrement et sont construits à partir d’un large panel de données provenant des différents centres de gestion.
Des statuts types de coopératives renouvelés pour bénéficier de la contractualisation rénovée
Le 8 décembre, un arrêté du 29 novembre a été publié au JO venant homologuer les modèles de statuts des sociétés coopératives agricoles.
Le texte, qui résulte de la loi Egalim, fait suite à l’ordonnance du 24 avril 2019 dont l’un des objectifs est d’améliorer l’information des associés coopérateurs, pour leur permettre de bénéficier des avancées de la contractualisation rénovée. Ainsi, les coopératives pourront faire évoluer leurs statuts pour apporter plus de transparence et de lisibilité pour le producteur associé coopérateur.
Pour la FNPL, avec la validation par la Commission européenne du tableau de bord d’indicateurs économiques du Cniel, ainsi que la publication de cet arrêté, tout est entre les mains des coopératives pour répondre aux objectifs portés par les EGA pour leurs associés coopérateurs. « Les coopératives qui représentent 55% du lait collecté en France sont pleinement concernées et doivent être motrices en inscrivant la prise en compte du prix de revient dans la durée », rappelle Thierry Chirol.