FDSEA : Se rassembler au sein d’un réseau FDSEA fort et combatif
Lundi 5 janvier, les responsables professionels de la FDSEA sont partis à la rencontre des agriculteurs non adhérents. Une journée d’échanges sur le terrain réussie et à reconduire.
Lundi 5 janvier, la FDSEA de Haute-Loire organisait la journée de l’adhésion, une action initiée au niveau régional et organisée à l’échelle des 4 départements d’Auvergne.
En Haute-Loire, c’est l’ensemble du réseau qui s’est mobilisé pour mener à bien cette vaste opération de communication et de sensibilisation. Durant toute la journée, les responsables professionnels (membres du bureau FDSEA, responsables communaux, cantonaux et de sections) accompagnés par l’équipe administrative du syndicat agricole sont allés à la rencontre d’anciens adhérents qui n’ont pas renouvelé leur adhésion depuis quelques années et de non adhérents sympathisants qui n’ont pas l’habitude de cotiser à la FDSEA.
Susciter les échanges
Sur chaque canton et dans de nombreuses communes, les troupes de la FDSEA ont tapé aux portes des exploitations pour susciter les échanges avec les agriculteurs. «Nous sommes allés à leur rencontre pour leur présenter le travail conduit par la FDSEA et leur parler des services dont peuvent bénéficier les adhérents. L’un des messages forts que nous avons diffusé auprès d’eux, c’est qu’il faut adhérer à la FDSEA pour être représentatif et plus le nombre d’adhérents sera élevé plus nos responsables seront écoutés par les pouvoirs publics et autres décideurs» explique le secrétaire général de la FDSEA, Thierry Cubizolles.
Au cours de ces temps d’échanges sur le terrain, les membres du réseau ont pris soin de recueillir les besoins et les revendications de ces agriculteurs qui n’ont pas rejoint le réseau FDSEA.
A Vieille Brioude, sur la commune de Thierry Cubizolles, les agriculteurs non adhérents ont réservé un bon accueil au groupe de responsables en visite. Sur chaque exploitation, les discussions furent denses.
Rétablir des vérités
Pour le secrétaire général de la FDSEA, ces échanges ont été très utiles car ils ont notamment permis de rétablir certaines vérités mal comprises ou oubliées : «Lorsque nous avons parlé des acquis obtenus grâce à l’action de notre syndicat, nous nous sommes aperçus que certains pensaient que c’était le gouvernement français qui avait attribué la revalorisation de 15% d’ICHN alors que c’est grâce à l’action de notre réseau ; idem pour les remboursements partiels de la TIC sur le gazole qui sont négociés chaque année par la profession agricole ; étant donné que les imprimés de demande sont disponibles en mairie, certains agriculteurs que nous avons rencontrés pensaient que c’étaient les collectivités locales qui s’occupaient de ce dossier...». Les discussions ont permis d’évoquer l’une des missions centrales de la FDSEA : la défense des intérêts des agriculteurs et de l’agriculture départementale. «La commune de Vieille Brioude étant directement concernée par le projet d’extension des zones vulnérables, les agriculteurs du secteur sont inquiets pour l’avenir de leur exploitation. Cela nous a permis de leur montrer que les zones vulnérables étaient un dossier central sur lequel la FDSEA travaille sans relâche depuis des mois. Le projet de parc naturel des sources et gorges du Haut-Allier et le renouvellement des générations d’agriculteurs sont aussi au coeur de leurs préoccupations. Autre sujet d’inquiétude, les contrôles PAC ; nous en avons profité pour leur expliquer tout le travail conduit par le syndicalisme majoritaire dans ce domaine (charte des contrôles, l’organisation d’un contrôle à blanc...)».
Faire partie d’un réseau pour être défendu et ne plus être seul
Au cours de leurs échanges avec les non adhérents, les responsables professionnels ont pris soin d’expliquer le rôle du réseau FDSEA. «En adhérant à la FDSEA, on fait partie d’un réseau au sein duquel on peut échanger, faire part de ses idées, se réunir régulièrement et participer à des actions syndicales... C’est aussi éviter que les agriculteurs soient isolés chez eux. Parmi les agriculteurs que nous avons rencontrés le 5 janvier, certains se consacrent entièrement à leur travail en négligeant toute possibilités d’échanges avec d’autres agriculteurs ; or on sent que leur discours est plutôt défaitiste et pessimiste. C’est dommage car notre métier est tout de même valorisant sur de nombreux points» indique le secrétaire général.
Thierry Cubizolles tire un bilan positif de la journée de l’adhésion : «Nous avons été bien accueillis et nous avons beaucoup discuté avec les agriculteurs que nous avions ciblés. Je crois que c’est une opération qui finira par porter ses fruits (Ndlr : en terme de nouvelles adhésions) et qu’il faudra renouveler chaque année».
VÉRONIQUE GRUBER