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Sections élevages de l’UDSEA
Face au cumul des difficultés, les éleveurs relancent un plan calamité

Face aux conditions météorologiques catastrophiques, les sections élevages de l’UDSEA se sont réunies jeudi dernier.

Les producteurs ovins et bovins réunis pour réclamer la mise en place rapide d’un “plan calamité”.
Les producteurs ovins et bovins réunis pour réclamer la mise en place rapide d’un “plan calamité”.
© Auvergne Agricole

La FDPL(1), la FDO(2), la section bovine de l'Udsea et les JA se sont réunis jeudi dernier pour dresser le constat alarmant des difficultés que rencontre le secteur de l'élevage. Une sortie d'hiver calamiteuse, un taux de mortalité atterrant, des conditions climatiques printanières désastreuses, une récolte de fourrages en 1ère coupe compromise, un pâturage devenu impossible, ajoutés à la situation économique dramatique des exploitations qui connaissent une continuité dans la hausse des charges, le tout sur fond de FCO. Tous ces facteurs réunis mettent l'élevage en péril. Les éleveurs ovins, bovins viande ou laitiers présents autour de la table sont unanimes: «Nous avons des animaux qui ne sont pas en bon état suite à un hiver où l'alimentation n'a pas été bonne, on rencontre des problèmes de fertilité, de baisse de production..., la difficulté pour faire pâturer les animaux sur les parcelles gorgées d'eau, nous amène à les rentrer, nous ne savons plus quoi faire. »
Laurent Huguet, éleveur allaitant et laitier sur le secteur de Tauves, déclare : « La présence des rats taupiers dans notre secteur est une difficulté de plus, la récolte des fourrages en 2007 n'a pas été de qualité, cette année ce sera pire, on n'est pas près de rentrer dans les parcelles pour récolter les fourrages... ».

Le moral des éleveurs est au plus bas, beaucoup sont dans une impasse totale


Didier Bonhomme producteur de lait à Tauves, ajoute : « On peut s'inquiéter des pertes qu'engendre cette situation. La mortalité des animaux adultes est en hausse sur notre secteur, mais il y a aussi la baisse de production en lait, on a perdu près de 40% de production en deux mois par rapport aux 12 derniers mois, c'est énorme ! On se pose également la question des animaux qui restent, ils sont dans un état physique critique, comment sauver la collecte de cette année?»
Guy Cassagne directeur de l'EDE, a présenté le bilan de la mortalité des animaux adultes dans le département et les résultats des adhérents au contrôle laitier. Deux conséquences, parmi d'autres, d'une campagne fourragère 2007 déjà désastreuse. Concernant la mortalité des animaux, on constate une très forte augmentation de la mortalité adulte (animaux de plus de 24 mois) sur les cheptels bovins laitiers et allaitants par rapport à la campagne 2006-2007. « La mortalité des animaux est en augmentation partout mais de façon nettement plus marquée sur les secteurs où la présence des rats taupiers est révélée». Pour ce qui concerne la production laitière la baisse des quantités unitaires produites par vache sur les 12 derniers mois est de l'ordre de 7 % par rapport à la campagne précédente ; une baisse pour partie compensée depuis début 2008, chez les adhérents au contrôle laitier, par le fait que les éleveurs ont gardé plus de vaches, ce qui n'est pas sans conséquences sur la qualité du lait.
Face à tous ces constats, Bruno Chaput, président de l'EDE et secrétaire général de l'UDSEA, est saisi par l'assemblée afin d'alerter les pouvoirs publics. Les éleveurs souhaitent la mise en place rapide d'un «plan calamités ». Dans cette attente et face à la situation financière des exploitations, une rencontre avec des banques est prévue, afin de mettre en place des actions pour soutenir la filière élevage dans son ensemble.

(1)- Fédération Départementale des Producteurs de Lait.
(2)- Fédération Départementale Ovine

 

Interview Bruno CHAPUT


« La vaccination contre la fièvre catarrhale est la seule arme que nous ayons aujourd'hui pour protéger nos élevages... »


aLa situation de l'élevage est aujourd'hui dramatique, hiver 2007/2008 difficile, l'état sanitaire des animaux médiocre dans beaucoup de secteurs, alarmant dans certains. Un printemps et un début d'été préoccupants, le cheptel de notre département est fragile, tout comme la situation économique de nos exploitations !
Aussi, dans ce contexte, il apparaît indispensable de mettre tous les atouts possibles de notre côté afin de se prémunir contre ce qui représente un danger pour nos élevages : la FCO.
Que l'on soit éleveur bovin ou ovin, producteur de lait ou de viande, il nous faut absolument mettre en oeuvre la vaccination dans nos troupeaux !
Les doses de vaccin sont à présent arrivées dans les cabinets vétérinaires et les vaccinations ont commencé depuis quelques jours déjà.
Il est important de vous faire connaître comme candidats à la vaccination auprès de vos vétérinaires.
Nous rappelons en outre que les tarifs de cette campagne facultative sont libres et n'ont pas fait l'objet d'une négociation entre vétérinaires et profession agricole.

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