Etude : Quatre marchés de Haute-Loire comme sujet d’étude d’élèves ingénieurs
Un groupe d’étudiants de l’ ISARA à Lyon a réalisé une étude sur la redynamisation de 4 marchés de Haute-Loire. La restitution de l’étude a eu lieu le 11 mai en mairie du Puy-en-Velay.
a travaillé 7 semaines sur les marchés du Puy, de Costaros, d’Yssingeaux
et de Saugues.
Les marchés locaux hebdomadaires jouent un rôle important dans la vie de notre département. C’est pour cette raison que le comité de promotion des produits agricoles et agroalimentaires de la Chambre d’agriculture a lancé l’idée de réaliser une étude approfondie de ces lieux d’échanges. 4 communes chacune concernée par un marché hebdomadaire (Le Puy-en-Velay, Costaros, Yssingeaux et Saugues), se sont montrées intéressées par ce projet, élaboré dans le cadre des programmes Leader.
200 personnes enquêtées
L’étude proprement dite a, quant à elle, été réalisée par 9 étudiants de l’école d’ingénieurs l’ISARA à Lyon. Ce groupe de jeunes en 4e année d’études, a travaillé 7 semaines sur les marchés du Puy, de Costaros, d’Yssingeaux et de Saugues. Sur le terrain, les étudiants ont effectué des enquêtes en réalisant des entretiens auprès de différents acteurs (maires, élus, agriculteurs, forains, clients, commençants sédentaires, associations...). Ce travail d’enquête auprès de 200 personnes environ a ensuite débouché sur une analyse des marchés en place et des conseils et propositions en vue de les dynamiser.Le 11 mai dernier, face aux élus des communes concernés, les étudiants ont commencé par dresser un constat de la situation des 4 marchés, en3 axes.
Importance cruciale des marchés
Axe 1 : stratégie agriculteurs, forains et commerçants et valorisation de l’agriculture locale. Le marché est un lieu de commerce où chacun emploie sa propre stratégie de vente : «le marché est un débouché rémunérateur pour les agriculteurs» expliquent les étudiants qui distinguent les agriculteurs pour qui le marché est la source principale de revenu (petites exploitations) et ceux pour qui le marché est une source additionnelle de revenu.L’étude révèle de grandes différences dans les critères de choix d’un marché entre revendeurs et producteurs. Quant aux commerçants sédentaires, pour eux le marché n’est pas vécu comme une concurrence mais plutôt comme une offre additionnelle.Axe 2 : Fonctionnement, équilibre, aménagement. Ces 4 marchés sont marqués par une saisonnalité avec une forte disparité (en matière d’offre et de fréquentation) entre l’été et l’hiver. La vie des marchés se trouve marquée par l’entraide entre forains et l’acceptation de la concurrence, «moins de producteurs ne veut pas dire plus de clients». Les étudiants ont identifié une source de problèmes lié au placement des forains et constatent des gestions très différentes de la part des communes. Selon eux, la concertation entre le marché et la municipalité n’est pas toujours optimale. Ils soulignent par ailleurs des difficultés en terme d’accessibilité des marchés (parking dédiés, manque d’indication des parking).Axe 3 : Promotion et identité des territoires. Les animations sur les marchés sont jugées fondamentales «mais elles doivent être forcément adaptées aux contextes particuliers» ont indiqué les futurs ingénieurs. Autre enseignement intéressant : «les marchés donnent lieu à peu de communication et les supports de communication en place ne sont pas forcément bien adaptés». L’étude de terrain révèle que «les marchés ont tous une importance cruciale d’un point de vue économique, social et culturel».
Des éclairages à la prise de décision
Une fois ce constat établi, le groupe d’étudiants a formulé plusieurs propositions en vue de redynamiser les 4 marchés (voir ci-contre). Autant d’éclairages à la prise de décisions à disposition des élus des 4 communes.
Véronique Gruber