Énergies renouvelables : un compromis sur la table
La présidence française du Conseil de l'UE, qui espère boucler le dossier avant la fin juin, a proposé aux États membres un projet de compromis sur la révision de la directive Énergies renouvelables. Un texte qui ne touche quasiment pas aux objectifs de biocarburants pour les transports mais qui suggère des assouplissements pour l'utilisation de la biomasse forestière.
La présidence française du Conseil de l'UE a transmis aux États membres un nouveau projet de compromis sur la révision de la directive européenne sur les énergies renouvelables. Elle espère parvenir à un accord entre les Vingt-sept sur ce dossier avant la fin du mois de juin. Cette nouvelle révision de la directive Énergies renouvelables fixe un objectif dans les transports de 40 % en 2030 contre 32 % actuellement.
Pour le secteur des transports, le projet de compromis propose de réduire l'objectif contraignant en matière d'utilisation des carburants renouvelables d'origine non biologique à 2,2 % contre 2,6 % proposés initialement par la Commission européenne. La France conserve en revanche la proposition de la Commission selon laquelle chaque État membre devrait garantir une réduction de l'intensité d'émission de gaz à effet de serre des carburants destinés au transport d'au moins 13 % d'ici à 2030, y compris pour le transport aérien et maritime. Le texte maintient la limitation d'utilisation des biocarburants issus de cultures alimentaires à 7 % mais un nouvel objectif de 2,2 % de biocarburants dits avancés est fixé pour 2030 avec des étapes : 0,2 % en 2023 et 0,5 % en 2025.