Schéma intercommunal
En attendant plus d’ambitions, un schéma a minima est adopté
Vingt-et-une voix pour, trois contre et douze abstentions : la commission de coopération intercommunale du Cantal a adopté le 19 décembre le schéma départemental.
Entre déception et soulagement
Du coup, les petites phrases ont fusé : “Tout ça pour ça” (Alain Calmette) ; “La montagne accouche d’une souris” (Pierre Jarlier) ; “Ce schéma manque de vision d’avenir” (Jacques Mézard) ; “C’est un schéma étriqué” (Christian Montin) ; “On ne peut que regretter cette frilosité” (Bernard Villaret)... Même le préfet y a été de sa formule, regrettant un schéma en retrait par rapport aux propositions initiales en raison notamment d’une “certaine forme de culture du statu quo”. Un terme que n’a pas goûté le président du Conseil général, Vincent Descœur, qui y voit une “offense au Cantal et à ses élus caricaturés conservateurs et frileux”. Et de rappeler qu’en la matière, le département avait jusqu’à ce jour une longueur d’avance, puisque le territoire était parmi les mieux couverts dès les débuts de l’intercommunalité en France. Par ailleurs, il trouve les jugements avancés par ses collègues élus bien sévères. Selon lui, l’exercice était difficile et le vote de ce schéma départemental ne constitue qu’une étape. Mais surtout, Vincent Descœur soulève un paradoxe : le schéma tant critiqué - et si imparfait qu’il soit - n’est que le reflet de la position... des élus eux-mêmes. Une “co-production”, comme le préfet aime à le qualifier. Un terme que réfute pourtant le président de l’association des maires, Pierre Jarlier : “Ce n’est pas une co-production et on peut encore moins en revendiquer la paternité. Ce sont des propositions des services de l’État que les élus, consultés, ont pu amender.” Et si le sénateur-maire de Saint-Flour a voté sans réserve ce SDCI, c’est aussi - comme il le rappelle - qu’en l’absence de ce document officiel, les décisions seront prises par le préfet et lui seul dès 2012.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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