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Eleveurs et distributeurs se rencontrent dans les prés

L’Association des producteurs de lait de montagne (APLM) a accueilli les directeurs des Intermarché du Puy-de-Dôme dans les fermes de deux adhérents.

C’est sur le terrain, au plus près des vaches, que se sont rencontrés éleveurs et distributeurs de la marque Mont Lait.
C’est sur le terrain, au plus près des vaches, que se sont rencontrés éleveurs et distributeurs de la marque Mont Lait.
© M.Comte

La marque de producteur Mont Lait poursuit plus que jamais sa promotion et son développement. Le 23 septembre dernier, l’APLM accueillait une dizaine de directeurs des magasins Intermarché du Puy-de-Dôme sur deux exploitations adhérentes.

À Sauxillanges, les Gaec de la Gardezie et de la Limandie ont joué la transparence en dévoilant leurs conduites d’élevage. Un après-midi de partage où producteurs et commerçants ont échangé sur leurs pratiques, leurs contraintes et leurs inquiétudes.

 

Deux élevages pour comprendre

C’est au Gaec de la Gardezie, chez la famille Dailloux, autour du troupeau de vaches Montbéliardes que se retrouvent les éleveurs de l’APLM et les directeurs de magasins. La visite de l’exploitation permet aux éleveurs d’expliquer aux commerçants leurs conduites d’élevages, de la naissance des génisses à la traite en passant par l’alimentation, la vente des veaux, le croisement et l’insémination. Dans cette exploitation de moyenne-montagne, c’est toute une famille à savoir Christine, son mari Didier et leur fils Antoine, qui travaillent et vivent de la production des 75 vaches laitières et des 40 mères de race Limousine. Chaque année, ils produisent plus de 570 000 litres de lait dont une partie est valorisée sous la marque Mont Lait.

Dans la vallée voisine, autre ambiance au Gaec de la Limandie où les éleveurs ont confié la traite à un robot tout en conservant le pâturage ; l’occasion d’expliquer ainsi aux distributeurs les différentes conduites d’exploitation d’un élevage laitier.

Mais tout au long de cet après-midi, la visite a pris davantage la tournure d’une discussion sur les responsabilités d’un chef d’entreprise, que ce soit d’une exploitation familiale ou d’une GMS, et sur le marché du lait européen et mondial.

Il a surtout été question de la marque Mont Lait sur laquelle, les représentants des Intermarché ont pu mettre un paysage, des visages, des pratiques et des chif

Mont Lait, l’espoir d’une profession

En début d’année, les producteurs Mont Lait ont reçu une «prime» sur la campagne 2014/2015, équivalente au double des parts engagées au sein de l’association. A ce jour, c’est l’unique valorisation à laquelle ils peuvent prétendre. La marque ne valorise qu’une infime partie (environ 5 millions de litres de lait) de la production laitière des 500 adhérents. Un point sur lequel les directeurs d’Intermarché s’interrogent : «pourquoi vous engager dans une démarche qui ne vous rapporte rien ? » remarque l’un d’entre eux. « Parce que si nous ne faisons rien, demain nous ne serons plus là !» lui rétorque un éleveur. Les visions s’entrechoquent. Alors que certains voient dans Mont Lait un produit local dans l’air du temps, d’autres en revanche ont bien compris qu’il s’agit là d’un outil visant à maintenir et soutenir un tissu productif en zone de montagne.

L’engagement des grands groupes distributeurs prend alors tout son sens.

D’ailleurs, Lidl (après Super U, Intermarché, Carrefour et Leclerc) est le dernier en date à avoir signé avec l’association pour vendre environ 100 000 litres/mois.

Face à ces explications et à la réalité des chiffres, les directeurs des Intermarché du Puy-de-Dôme suggèrent à l’association de diversifier sa gamme de produits (fromage, crème, yaourts) afin de maintenir les partenariats et booster les ventes. Une démarche dans laquelle est déjà engagée la marque, bien décidée à se développer.

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