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Dynamique territoriale : le Cantal veut les convaincre de changer de vie

Depuis 2003, les sessions d'accueil d'actifs ont permis à 76 familles de concrétiser un projet de vie.

Les différents partenaires sont déjà mobilisés depuis une dizaine d’années pour attirer de nouveaux actifs et leur famille sur le territoire.
Les différents partenaires sont déjà mobilisés depuis une dizaine d’années pour attirer de nouveaux actifs et leur famille sur le territoire.
© P.O

Ici, sourire dans la rue n’est pas suspect, se rendre à son travail en voiture sans les affres des bouchons n’est pas synonyme de pic de pollution et de journée décrétée sans auto, un bureau avec vue sur les vaches et les montagnes dépasse le cadre d’un poster mural... Ce sont là quelques arguments autour de la qualité de vie qu’offre le Cantal que met en avant un film dévoilé mercredi par les partenaires de la 20e session d’accueil d’actifs dans le département, la première à dépasser l’échelle intercommunale pour attirer des porteurs de projet sur tout le territoire cantalien. La première aussi à prévoir un volet spécifique pour convaincre et séduire des télétravailleurs potentiels de poser leurs valises ici.


Plus de 200 offres recensées


Si le cadre de vie, les grands espaces, les valeurs d’un département rural à taille humaine sont des atouts de poids à l’heure où la concurrence est bien réelle entre territoires, le collectif cantalien des sessions d’accueil d’actifs mise depuis de nombreuses années sur deux spécificités plus rares : un volontarisme et un dynamisme partagés de ces partenaires doublés d’un sens de l’accueil qui surprend chaque fois les candidats à une installation dans le Cantal. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si depuis 2003 et les premières sessions - à l’origine portées par l’Adasea à destination de porteurs de projet agricole - 420 personnes ont participé à ce dispositif devenu plurisectoriel. Et sur les 321 projets envisagés, près d’un quart se sont concrétisés dans le Cantal avec à la clé 76 familles installées. “Grâce à un partenariat étroit entre la Chambre d’agriculture, pilote de sessions, la Chambre des métiers, la CCI, l’ARDTA, et  le financement (1) important du Conseil général ainsi que du Commissariat de Massif, c’est quelque chose qui roule, a ainsi salué Patrick Escure, président de la Chambre d’agriculture lors de la présentation de cette 20e édition. Nous sommes le seul département de la grande région Massif central à organiser, tous les ans, voire deux fois par an, depuis onze ans, des sessions. Soit c’est parce que les besoins sont plus importants, soit c’est parce qu’on est plus réactifs.” Sans doute les deux, comme en attestent les propos des représentants consulaires : “Nous faisons face à une population d’artisans vieillissante. L’arrivée à l’âge de la retraite de ces professionnels dégage des perspectives pour des projets de reprise ou de création d’entreprise. Il y a un vrai potentiel”, a ainsi exposé Alain Lacroix, vice-président de la chambre de métiers. Un potentiel pour l’heure évalué à une trentaine d’offres dans le secteur des services, de la production, de la mécanique, de l’alimentaire, du bâtiment. Dans le secteur du commerce et de l’industrie, les enjeux sont identiques, a indiqué le président Bouniol, s’inquiétant au passage du fléchisse-importants sur le département”, la CCI va de nouveau mettre l’accent sur les offres de reprise d’hôtels restaurants, “qui nécessitent des capitaux importants”. Depuis son action parisienne “Le Cantal vous invite à sa table” orchestrée avec le cabinet Simon, la compagnie a répertorié 80 établissements à reprendre en sus des 35 affaires déjà rachetées. “La population de ces CHR vieillit et souhaite passer la main, souvent avant de se mettre aux normes”, a précisé Bernard Bouniol. Dans le secteur agricole, ce sont les offres d’installations en société qui sont mises en avant cette année avec une vingtaine de propositions enregistrées au Répertoire départemental à l’installation (RDI).


Plein écran sur le télétravail


De son côté, le Conseil général mise sur son réseau de dix télécentres opé- rationnels pour faire venir de nouveaux télétravailleurs, qu’ils soient à leur compte ou salariés d’entreprise. Ce public salarié mobile est de plus en plus présent dans les télécentres cantaliens comme ces deux chefs d’équipe d’une société d’électricité lyonnaise qui devraient bientôt avoir un pied-à-terre cantalien en utilisant plusieurs télécentres. “C’est un mode d’organisation qui est en train d’entrer dans les mœurs des entreprises extérieures au département pour l’instant”, constate Pascal Piganiol, chef de la direction du développement économique, des services et de la prospective au Conseil général. D’ores et déjà, dix candidats sont pré-inscrits pour cette session sachant que les partenaires effectuent unesélection en amont. “Une session sedéroule en trois temps : le recensement et la qualification des offres en amont, l’accueil qui sert aussi de
du département et la phase d’accompagnement ensuite tout aussi importante car, à tout moment, on peut perdre un porteur de projet”, rappelle Gérard Vigier, cheville ouvrière des sessions à la Chambre d’agriculture.


(1) Coût total de la session : 40 000 euros (avec frais d’hébergement...), avec  un   soutien de 20 000 euros du Conseil général.

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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