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Du photovoltaïque pour le bâtiment agricole de demain

Grâce aux tarifs préférentiels d'EDF, garantis par l'État, produire de l'électricité solaire à l'aide des toits de ses bâtiments agricoles peut s'avérer un calcul très rentable pour les agriculteurs. Une innovation qui concilie économie et écologie.

Fabien Mathieu, l'un des associé du Gaec  de la Vaissière.
Fabien Mathieu, l'un des associé du Gaec de la Vaissière.
© ED

En Lozère, le photovoltaïque est le thème qu'a choisi la chambre pour l'édition 2021 de la journée « Innov'action » qui s'est déroulée le 30 novembre. Cette rencontre annuelle a pour but de « donner la parole aux agriculteurs afin qu'ils présentent leurs pratiques innovantes en matière de performance économique, sociale et environnementale », a résumé Christine Valentin, présidente de la chambre d'agriculture.
Il y a encore dix ans, être agriculteur et installer des panneaux solaires sur ses bâtiments paraissait incongru. Entre les complications administratives, l'incertitude économique et la frilosité des banques, rares étaient les exploitants à faire ce choix. Aujourd'hui, à l'heure de la transition énergétique, c'est une opportunité vantée par les chambres d'agriculture.

Tarifs garantis par l'État
Pour faire l'éloge de l'énergie solaire, la chambre d'agriculture a choisi de se rendre chez la famille Mathieu, au Gaec de la Vaissière, près de Pierrefiche. Cette exploitation en bovin viande, qui compte 200 mères, a quatre de ses bâtiments équipés de panneaux photovoltaïques, soit une installation capable de produire 526 kWc*. Surtout, les Mathieu ont fait partie des pionniers en installant leurs premiers panneaux dès 2009.
À cette époque, Pierre et Fabien Mathieu venaient juste de reprendre l'exploitation en s'associant avec leur père Didier, autrefois exploitant individuel en bovin lait. Le passage en Gaec a nécessité la construction de nouveaux bâtiments. « Le photovoltaïque a financé notre agrandissement, et nous a permis de gagner un peu plus. Sans ça, le hangar n'existerait pas et on ne serait sans doute pas là », se souvient Fabien Mathieu, associé au Gaec. En effet, le risque pris en investissant dans cette nouvelle énergie a été compensé par les tarifs de rachat préférentiels garantis par l'État dont ils ont bénéficié.
« Le photovoltaïques répond à deux intérêts conjoints. D'une part financer de nouveaux bâtiments, et d'autre part offrir une plus-value économique à l'exploitant », a expliqué Christine Valentin. Aujourd'hui, le tarif de rachat s'élève à 9 centimes par kWh, soit bien moins cher qu'au moment des premiers pas du photovoltaïque, mais toujours largement au-dessus du prix du marché. « Historiquement, le coût brut de la production d'électricité oscille autour de 4 centimes le kWh », a pointé Arnaud Vanbalberghe, conseiller énergie et environnement à la chambre. L'électricité vendue par l'agriculteur à EDF est donc deux fois plus chère que celle qu'il achète pour faire fonctionner ses installations.

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