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Du Brexit à la réforme de la Pac

Avec le départ du Royaume-Uni, le budget de la politique agricole commune perdra une contribution nette annuelle de 3 milliards d’euros, selon une étude remise au Parlement européen qui évalue les conséquences financières possibles du Brexit pour les Vingt-huit dans ce domaine et son impact sur l’avenir de la Pac.

© Thomas Haley

En quittant l’UE, le Royaume-Uni laissera un déficit permanent de 10,2 milliards d’euros par an dans le budget communautaire. En particulier, le financement de la Pac sera amputé de la contribution nette versée par Londres pour cette politique, contribution évaluée à 3 milliards d’euros par une étude du think tank Notre Europe-Institut Jacques Delors commandée par le Parlement européen pour sa commission de l’agriculture qui se penchera le 9 novembre sur les conséquences du Brexit. Les auteurs intègrent aussi, dans leur analyse, la possibilité de voir les dépenses agricoles de l’Union à Vingt-sept réduites d’un montant encore plus important après 2020 dans le cas où la priorité serait donnée à d’autres politiques. Dans ce contexte, ils suggèrent notamment de reporter les négociations sur une réforme de la Pac à 2022 ou même 2023.

Un impact différent selon l’ampleur des dépenses agricoles dans le futur
Si les niveaux actuels de dépenses de la Pac sont maintenus après le Brexit, les contributions des Vingt-sept devront donc augmenter de 3 milliards d’euros, poursuit l’étude. Dans ce cas, les principaux bénéficiaires nets de cette politique comme la Pologne et la Grèce ne seront pratiquement pas affectés. À l’inverse, les actuels contributeurs nets seront amenés à combler la plus grande partie du déficit, surtout l’Autriche, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède en termes absolus et relatifs, ce qui accroîtra les déséquilibres actuels dans le financement de la Pac.

 

 

 

Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1433, du 9 novembre 2017, en page 9.

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