Désorganisation des producteurs
À moins de six mois de la fin des quotas laitiers, les organisations de producteurs n'ont toujours pas montré leur efficacité, dans un rapport de force qui reste disproportionné face aux industriels : Bongrain a décidé de baisser le prix du lait payé aux éleveurs, faisant fi du contrat signé.
La contractualisation entre producteurs de lait et industriels, qui doit organiser les relations commerciales après la fin des quotas laitiers en avril 2015, poursuit son existence chaotique. Début octobre, l'entreprise Bongrain a annoncé la baisse du prix d'achat du lait payé aux éleveurs pour le dernier trimestre 2014, ce qui n'est pas conforme aux contrats, dénoncent plusieurs organisations de producteurs (OP). L'entreprise va « appliquer un décrochage de 13,87 euros par 1 000 litres le prix du lait payé aux producteurs sur les mois d'octobre, novembre et décembre à venir », explique le groupement des producteurs de lait de la vallée du Dropt. Bongrain a confirmé l'information à l'AFP, expliquant être « en avance » sur les prix du lait depuis le début de l'année et vouloir rééquilibrer les choses alors que « les prix reculent sur le marché ».
Les cours des produits laitiers sont en chute libre sur les marchés internationaux depuis août. Le calcul du prix du lait en France fait que la baisse n'aurait pas dû atteindre les producteurs, avant début 2015. « Jusqu'à présent, Bongrain a toujours respecté les indicateurs de marchés », témoigne Vincent Leblond, président de l'association des producteurs de lait Nord-Aquitaine.
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 30 octobre 2014.