Des perturbations pour la collecte et la traite en Bretagne
Selon les premières remontées de terrain après le passage de la tempête Ciaran en Bretagne, les principaux dommages pour les filières d'élevage sont liés aux restrictions de circulation et aux coupures d'électricité. Les dégâts sur les bâtiments semblent « moins importants qu'en 1987 », rapporte le président de la chambre d'agriculture régionale André Sergent. Les coupures d'électricité ont concerné une grande partie de la région, empêchant la traite et la conservation du lait dans certains élevages laitiers ou encore l'utilisation des équipements servant à la distribution de l'alimentation. André Sergent estime que « pas plus de 10 % » des élevages sont équipés d'un groupe électrogène. Dans le Finistère, les Côtes-d'Armor et une partie du Morbihan, beaucoup de producteurs de lait n'ont pas pu être collectés le jeudi 2 novembre. « Globalement la collecte a pu reprendre puisque les restrictions [de circulation, ndlr] ont été levées, sous réserve que toutes les voies d'accès soient dégagées », indiquait vendredi Guillaume Bourges, secrétaire général de Cilouest (interprofession laitière en Bretagne et Pays-de-la-Loire). Côté industrie, des usines ont été mises à l'arrêt faute d'électricité, principalement dans le Finistère. Dans la Manche (Normandie), un autre département très touché, un numéro d'urgence pour les agriculteurs a été mis en place par la préfecture et la chambre d'agriculture.