Interview
Le président des Jeunes Agriculteurs veut de l'entraide
Depuis mars 2024, Antoine Brousse, jeune agriculteur de tout juste 30 ans, est le président des JA de la Corrèze.
Depuis mars 2024, Antoine Brousse, jeune agriculteur de tout juste 30 ans, est le président des JA de la Corrèze.
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Parlez-nous de vous et de votre exploitation.
Antoine Brousse : Je suis installé en gaec familial avec mon oncle et mon cousin. Notre exploitation est assez particulière car elle est à cheval entre la Corrèze et le Cantal, sur deux régions différentes. Nous élevons des salers en bovin viande avec 220 vêlages par an. Nous participons aux foires primées et venons juste d’apprendre que nous sommes parmi les heureux sélectionnés pour le Sommet de l'élevage de Cournon d'Auvergne.
Pour vous quels sont les intérêts majeurs d'être chez les Jeunes Agriculteurs ?
A.B. : Le premier rôle des JA est de porter les dossiers d'installation. C'est un rôle crucial et d'un enjeu majeur dans un contexte où plus de 50 % des agriculteurs vont partir à la retraite dans les années à venir. Les installations de jeunes agriculteurs sont une valeur ajoutée pour un territoire, son attractivité et le maintien de l'emploi.
Nous organisons ou participons à des évènements afin de faire mieux connaître et de promouvoir le métier d'agriculteur, comme le Festivache de Malemort, la fête de l'agriculture sur le canton d'Ussel ou encore le festival de l'élevage de Brive, par exemple. Cela permet de nous retrouver et d'échanger : c'est très important pour les jeunes agriculteurs de pouvoir partager nos expériences, notre savoir, nos idées, nos difficultés.
Avant de devenir président, aviez-vous déjà des responsabilités au sein des JA ?
A.B. : J'ai intégré les JA de bonne heure finalement puisque j'ai d'abord été 4 ans secrétaire général, ensuite 2 ans vice-président avant ce nouveau mandat de président.
Quels sont les "dossiers" des JA qui sont votre priorité ?
A.B. : Nous voulons vivre de notre travail, nous voulons une juste rémunération qui corresponde à nos charges et à notre travail, et que le grand public arrête de penser que nous ne vivons que de petites subventions. Pour ce faire, la loi Egalim est là et nous comptons bien continuer à nous battre avec la FNSEA pour son entière application.