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Démonstration qu’un prix d’achat indexé sur le coût de production c’est possible

Le renouvellement du contrat qui lie l’association d’éleveurs et le magasin mauriacois Carrefour prévoit désormais une rémunération étroitement liée aux charges d’exploitation.

Vendredi 9 octobre, signature officialisant les nouvelles conditions du prix de vente de la génisse indexé sur les charges de production avec chaque adhérent d’AVP. Ici entre Isabelle et Raoul Maury (Gaec de Grégory) et Anthony Corbeau, gérant du Carrefour market de Mauriac.
Vendredi 9 octobre, signature officialisant les nouvelles conditions du prix de vente de la génisse indexé sur les charges de production avec chaque adhérent d’AVP. Ici entre Isabelle et Raoul Maury (Gaec de Grégory) et Anthony Corbeau, gérant du Carrefour market de Mauriac.
© R. S.-A.

C’est un enjeu fort des États généraux de l’alimentation : rétribuer les agriculteurs en fonction du coût de production. Mais c’est aussi le plus souvent un vœu pieu, y compris sur le marché de la viande. Bruno Dufayet, le président de la FNB, le confirme : “Encore peu de contrats intègrent le coût de production. Et moins encore lorsqu’il s’agit d’anciens contrats renégociés.” À ce titre, le renouvellement du contrat unissant des éleveurs du Nord-Cantal avec le magasin Carrefour market de Mauriac fait figure d’exemplarité.

80 % le coût de production, 20 % les cours traditionnels
Car si l’Association viande au pays de Mauriac (AVP), née pour lutter contre la crise de la vache folle, livre depuis 17 ans cette grande surface(1), le 1er octobre 2020 s’est mise en place une nouvelle façon de rémunérer les éleveurs de génisses grasses. Ainsi, le prix est basé pour 20 % en fonction des cours, tandis que 80 % prennent en compte les coûts de production, selon la méthodologie imaginée par l’interprofession Interbev (voir les critères ci-dessous). Si la variation ne dépasse pas les + ou - 0,20 €/kg, le contrat est automatiquement renouvelé. Si c’est un plus gros écart, il est renégocié, explique Denis Bonneau, de la Chambre d’agriculture, qui conseille, informe et joue un rôle de “facilitateur” auprès de l’association d’éleveurs que préside Vincent Roussel. Celui-ci précise qu’afin de maintenir une qualité en toute circonstance, des formations sont mises en place.

Dans la durée
La prochaine, le 22 octobre répondra à la question “comment continuer à honorer l’approvisionnement avec la même exigence de qualité après une rupture de pâturage”. C’est sans doute grâce à ce type d’initiatives que le circuit court exemplaire perdure. Sans la démarche, il est probable que beaucoup auraient arrêté la génisse grasse.

(1) D’abord Champion puis Carrefour market, sous les gérances respectives de Guy Juillard, René Champagnac et Anthony Corbeau.

 

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