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Délicieux passe à table

Après Délicieux, le troisième film tourné dans le Cantal, deux nouveaux projets prometteurs semblent se dessiner pour 2021.

Grégory Gadebois lors du tournage.
Grégory Gadebois lors du tournage.
© P. O.

Pas question de “spoiler”(1) le scénario du dernier des trois longs métrages tournés dans le Cantal qu’ont pu découvrir en avant-première et projection privée le 22 décembre(2) des élus du Conseil départemental et les partenaires de la collectivité dans la stratégie de promotion territoriale via le cinéma. On retranscrira seulement son synopsis : “À l’aube de la Révolution française, la gastronomie est encore la prérogative des aristocrates. Quand le talentueux cuisinier Manceron est renvoyé par le duc de Chamfort, il perd le goût de la cuisine. De retour dans son pays (le Cantal !), sa rencontre avec la mystérieuse Louise le remet sur pied. Nourrissant tous les deux un désir de vengeance envers le duc, ils décident de créer le tout premier restaurant de France.”
On n’en dira pas plus, si ce n’est que ce troisième opus est très différent des deux premiers déjà dévoilés : il faut garder au film d’Éric Besnard, conseillé dans sa réalisation par le chef de l’Élysée, sa part de “Mystère”(3), mais une chose est sûre, le réalisateur - qui a posé ses caméras dans la vallée de Brezons - rend, au travers d’une succession de tableaux à la manière des peintres flamands, un hommage vibrant à la créativité, la sensibilité et le savoir-faire des premiers maîtres restaurateurs. Un film étonnamment apaisant dans le tumulte sanitaire contemporain et alors qu’y grondent les prémices de la Révolution, un film tout à la fois “Tendre(3)” par la générosité de ses principaux personnages (interprétés avec beaucoup de sincérité par Grégory Gadebois et Isabelle Carré) que “Saignant(3)” par l’immoralité et la frivolité des seigneurs qui entendent continuer à les dominer.

Un vrai potentiel pour les Césars

Un film “délicieux” donc par la beauté des gestes et paysages qu’il propose. La cuisine y est érigée en art dont le caractère se forge par petites touches en s’inspirant de la richesse d’un terroir. On salive devant ces volailles qui rôtissent, ces viandes en croûte, ces petits pâtés de truffes et pommes de terre, ces fromages (dont le plateau
d’Auvergne), ces pâtes de fruits naissantes...
De quoi donner l’eau à la bouche aux spectateurs et offrir à ce long métrage des perspectives de nominations - nombreuses - aux Césars 2022 selon les retours des premiers critiques. On n’en est pas là et il faudra déjà attendre la sortie en salles pour l’heure prévue le
23 mars. “C’est une ode à la gastronomie, à la cuisine, ses gestes, un tableau très esthétique, un film très poétique, a réagi Bruno Faure, président du Conseil départemental, à l’issue de la projection. Dans le moment difficile que vivent nos restaurateurs, c’est aussi un message de soutien à cette profession qui souffre. On y voit se créer le premier restaurant du monde, que la production a situé dans le Cantal. C’est aussi un message d’espoir culturel.”
La suite du scénario pour le Cantal, accompagné dans cette stratégie par Arnaud Rouvillois (agence Get the moon) ? Sont attendus les tournages de “Garder ton nom”, le film du réalisateur cantalien Vincent Duquesne, ainsi que “Playback”, avec Kad Merad. Dans les bobines également : l’adaptation d’un prix Goncourt et un film hommage à la profession agricole.

(1) Anglicisme qu’utilisent vos ados notamment, synonyme de dévoiler, révéler les rebondissements.
(2) Dans le respect des gestes barrière.
(3) Mystère (sortie prévue fin février) et Tendre et Saignant (début mars) sont les deux premiers films aboutis de la stratégie de promotion territoriale du Cantal via le cinéma.

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