Crise Covid-19 : des assouplissements demandés au droit du travail
Dans un courrier commun adressé au ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, la FNSEA, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), la Coopération agricole et la Fédération du commerce agricole et alimentaire (FC2A) demandent une série de dérogations et d’assouplissements au droit du travail pour assurer la continuité des productions agricoles et alimentaires.
Dans un courrier commun adressé au ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, la FNSEA, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), la Coopération agricole et la Fédération du commerce agricole et alimentaire (FC2A) demandent une série de dérogations et d’assouplissements au droit du travail pour assurer la continuité des productions agricoles et alimentaires. Les organisations professionnelles plaident notamment sur la mise en place de dispositions susceptibles de favoriser la gestion de la main d’œuvre en matière de durée maximale du travail, de travail de nuit ou d’annualisation du temps de travail, la défiscalisation des heures supplémentaires pour faire face à l’absentéisme et un recours facilité aux contrats à durée déterminée et au travail temporaire. Sont également évoqués, la mise en place de prêts de main d’œuvre entre entreprises, entre celles qui ont été contraintes d’interrompre leurs activités (restauration, jardinerie par exemple) et celles qui en ont besoin de façon impérative. Est également proposé l’embauche de salariés, placés actuellement en chômage partiel, pour venir en renfort dans les entreprises de la filière alimentaire, ainsi que le recours à des élèves et étudiants qui le souhaitent de venir travailler occasionnellement dans les exploitations agricoles. Les organisations de la filière insistent également sur l’ouverture des frontières pour les travailleurs saisonniers, issus des membres de l’Union européenne, ainsi que la mise en place de justificatifs permanents pour les déplacements professionnels qui ne soient pas uniquement applicables aux trajets domicile-travail. « L’agriculture française est pleinement mobilisée pour faire face à cette crise. Elle a besoin d’accompagnement urgent dans le domaine de l’emploi pour répondre pleinement à la demande de la Nation », conclut la FNSEA dans un communiqué.