Crise agricole : "Point par point, toutes les annonces doivent se concrétiser »
Viticulteur dans l’Ardèche, Jérôme Volle a en charge le dossier emploi à la FNSEA.
Viticulteur dans l’Ardèche, Jérôme Volle a en charge le dossier emploi à la FNSEA.
Quelques jours après la suspension des barrages agricoles, il salue toutes les agricultrices et agriculteurs « qui durant des jours et des nuits ont tenu la baraque d’un mouvement historique ». Ce temps d’expression était « vital ». Qu’il ait bénéficié d’un écho assez inédit dans les médias est une bonne chose. Mais pour lui, l’enjeu est ailleurs. « Dans un premier temps, le Gouvernement n’avait pas pris la mesure du désarroi des agriculteurs. Lors de son discours de politique générale, le premier Ministre a esquissé des pistes, mais pas suffisantes. Enfin, le 2 février, lors de la conférence de presse de Gabriel Attal, on a senti enfin une vraie prise de conscience ».
Des actes concrets attendus d'ici le Salon international de l'agriculture
Reste qu’aussi belles et nombreuses soient les promesses, encore faut-il qu’elles se traduisent dans les faits et rapidement. « D’ici le salon de l’agriculture, un certain nombre de mesures peuvent être mises en place à travers des décrets, un projet de loi de finances rectificatif (mesure fiscale pour les éleveurs, TODE, évolution de la tutelle de l’OFB…). Il y a les mesures de court terme que peut actionner le Gouvernement, d’autres qui relèvent d’un second temps d’ordre législatif, et enfin un troisième temps européen ».
Au boulot
Le responsable syndical comme ses homologues départementaux, régionaux et nationaux sont à pied d’œuvre avec un objectif : « point par point toutes les mesures doivent être travaillées avec évidemment le concours de l’administration. Autrement dit, les services de l’administration doivent suivre la cadence imposée par le Gouvernement afin que les décisions politiques soient suivies des faits. Cela implique de lever les freins qui perdurent au niveau français et européen ». Et de prévenir, si tel n’était pas le cas, et si les décisions tardaient à se faire jour, « les mobilisations reprendront ».