Convivialité masquée !

Cette édition 2020, comment a-t-elle été possible ?

Cédric Fournier : C’est un événement annuel qui marque la rentrée syndicale pour l’agriculture de l’Allier. Il n’aurait pas été possible sans la forte implication des Jeunes Agriculteurs du canton de Cérilly-Hérisson-Marcillat coordonnés par Denis Porte, le président du comité d’organisation, qui a su gérer et motiver son équipe depuis plusieurs mois. Je tenais également à remercier la famille Venuat pour le prêt de la parcelle et le soutien logistique et le coup de main tout au long de la semaine. Merci également à la commune de Haut-Bocage d’avoir accepté la tenue de cet événement sur leur territoire ainsi que pour le prêt de matériel. Je remercie nos partenaires du quotidien qui nous permettent de faire vivre notre structure : Groupama, Crédit Agricole, la MSA, le conseil départemental de l’Allier et la région Auvergne Rhône Alpes. Je remercie les partenaires techniques pour les animations, le prêt et l’exposition de matériel et le don de lots.

C’est la première fois que vous organisez ce grand événement des JA de l’Allier en tant que président. Quel bilan tirez-vous de vos premiers mois à la tête de la structure départementale ?

C.F : C’était une grande première pour moi ! Me voilà président des Jeunes Agriculteurs de l’Allier depuis le mois de mai. J’ai l’honneur de succéder à Geoffrey Rivaux qui a accompli un travail remarquable avec son équipe et notamment, Guillaume Lottin, son secrétaire général. Je tenais à les remercier publiquement car c’est la première fois pour moi que j’en ai eu l’occasion.

Sécheresse, baisse des courts, inquiétudes liées à la PAC, … Quel est le moral des troupes ?

C.F : Cette période, compliquée pour tous, que nous traversons, n’aura malheureusement rien changé à nos problématiques. Les années se suivent et se ressemblent encore avec une sécheresse, comme tous les ans. C’est le même refrain. En partenariat avec la Chambre d’agriculture de l’Allier et la FNSEA 03, une demande d’ouverture de dossier calamité sécheresse a été faite auprès de la préfecture. Mais ce n’est pas une solution pour le long terme, le climat change et nous en sommes les premiers témoins. Nous devons adapter nos systèmes mais pour cela nous avons besoin du soutien de nos élus locaux qui, eux,  connaissent les réalités de la ruralité. C’est à eux de faire entendre notre voix au plus haut de l’État. Nous n’avons pas besoin de RIP pour nous rajouter de nouvelles normes imposées par ces écologistes extrémistes qui voudraient nous dicter leurs visions de l’agriculture totalement déconnectées de la réalité.

Quel avenir pour les jeunes qui sont installés ou qui souhaitent le faire ?

C.F : Notre défi, chez les Jeunes Agriculteurs, est le renouvellement des générations. C’est pour cela que les mois à venir sont très importants et vont déterminer la trajectoire de l’agriculture française avec les négociations de la nouvelle PAC. Même si notre combat est moins visible que lorsque l’on bloque les routes, je peux vous assurer que les Jeunes Agriculteurs de l’Allier sont mobilisés pour défendre l’agriculture de l’Allier. Alors ensemble soutenons l’agriculture bourbonnaise.

Propos recueillis par Sébastien Joly