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Contre vents et ondées, les chevaux de trait tiennent la barre

 Les plus belles pouliches et poulinières étaient en concours à Polminhac samedi 7 septembre pour un Départemental pluvieux mais heureux et émouvant.

Chevaux de trait
Le Gaec du Marilhoux remporte le prix de famille.
© Marie Varnieu

C’est sur le dos de Glorieuse la bien-nommée que Killian Valmier a fêté le prix de famille décroché par le Gaec du Marilhoux à l’issue du Départemental de chevaux de trait qui s’est tenu à Polminhac samedi 7 septembre. Les 30 animaux de l’exploitation étaient sur leur 31 et le jury a été séduit par ces spécimen bretons élevés au Chavaroche de Trizac par le jeune Kylian donc, son papa Vincent et ses deux frères. Pour l’occasion, toutes les juments étaient sorties de l’exploitation, où seuls restaient les trois étalons et le troupeau de vaches, composé d’une cinquantaine d’allaitantes et de 100 laitières pour assurer la fabrication en salers et cantal. Dans le berceau de la race bretonne, le Gaec chouchoute “la matriarche”, Sirène, 18 ans, présente à Polminhac aux côtés de ses filles, petites-filles et arrières petites-filles. La récompense d’un travail de “toute une année. On les fait naître entre mars et juin, on les sélectionne, on les fait marcher dès que ça a pouliné. Et on les dresse pour le concours de l’automne”. Cette “fierté”, Vincent y est habitué depuis son premier prix de famille décerné à l’élevage en 2015. “C’est la 24e année que j’y participe.” Il n’empêche, l’émotion reste la même, partagée par “toute une équipe qui est venue m’aider : les quatre tresseuses, les six meneurs”. Et “le chef d’orchestre”, comme le qualifie Vincent : Didier Cantournet, qui a évolué durant 40 ans aux Haras de Trizac et qui a “mis en route l’insémination des chevaux dans le secteur”. “C’est lui qui a fait le choix des étalons sur l’exploitation, précise l’éleveur. C’est donc une victoire collective.”

Direction Cournon

La révélation de ce prix de famille a été le clou de cette journée festive entrecoupée de passages (très) pluvieux et (très) venteux sur le terrain polminhacois. Les éleveurs et les chevaux ont donc dû s’adapter à ces conditions météorologiques à ne pas mettre une jument dehors. “Ça joue beaucoup dans la présentation, consent Thierry Lacombe, président du syndicat des Traits du Cantal. Les éleveurs et les chevaux sont moins détendus, ils se rétractent. Et puis on aime bien voir des robes qui brillent. On les prépare pour ça. Heureusement, on a eu de la chance ce matin pour le concours individuel, nous n’avons pas eu de pluie.”
Pas question donc de rater ce moment fort dans la vie du syndicat cantalien, qui a rassemblé 230 pouliches et poulinières ardennaise, comtoise, percheronne et bretonne (et 102 poulains) sélectionnées lors des neuf concours locaux, dont les bénévoles ont été la vitrine entre deux bourrasques de vent. “C’est important de mettre en valeur leur dynamisme et leur jeunesse, confie Jean-Christophe Guy, secrétaire du syndicat. Ils nous bousculent, ils sont plein d’idées.” 
Quatre-vingt-dix pouliches et poulinières des quatre races seront retenues dans la semaine pour participer au Sommet de l’élevage à Cournon, ce qui fait du Cantal le département le mieux représenté en termes d’effectif.
 

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