Combattre les inégalités entre jeunes ruraux et jeunes urbains
Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) formule plusieurs propositions en faveur des jeunes dans les territoires ruraux. Ces derniers ont le droit de vote. Les élus ont donc leur rôle à jouer pour insuffler une dynamique.
« C’est dans les territoires où l’on a le plus besoin des jeunes pour imaginer l’avenir, dans l’ancienne diagonale du vide, qu’ils sont paradoxalement les moins pris en compte », commente Bertrand Coly, rapporteur avec Danielle Even de l’avis voté par le Cese sur la place des jeunes dans les territoires ruraux. Il existe des besoins propres à ces 1,6 million de jeunes de 15 à 30 ans vivant en milieu rural. En matière d’insertion professionnelle, notamment, en dépit d’une performance plus grande de l’école rurale jusqu’à la troisième, les jeunes ruraux sont plus nombreux à choisir une voie professionnelle, et moins nombreux à faire des études longues : 7,5 % sont diplômés d’un troisième cycle contre 15,4 % des jeunes urbains. Ils sont également très touchés par les questions de mobilité qui les pénalisent dans la recherche d’un emploi. Que ce soit dans la formation ou pour la mobilité, l’inégalité entre les sexes est plus forte en milieu rural, les femmes constituent 61 % des demandeurs d’emploi, 50 % dans les zones urbaines. Les jeunes ruraux souffrent aussi, à l’instar de l’ensemble de la population rurale, d’une offre de services de proximité moindre, au niveau de l’accès aux soins, à la culture ou aux loisirs. Idem pour les services de soin.
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 16 février, numéro 1397.