Clap de fin pour le bottin
Le 15 décembre prochain, les derniers exemplaires papiers de l’annuaire seront livrés, bouclant une aventure vieille de plus d’un siècle.
La roue tourne, et avec elle, son lot de repères jugés ingénieux lors de leurs sorties, mais devenus obsolètes au fil des années. C’est la loi de la vie qui pousse un progrès vers la sortie tandis qu’un autre apparaît. L’annuaire téléphonique est le dernier objet en date en passe de devenir un lointain souvenir. Après le démantèlement des dernières cabines téléphoniques en 2017, une nouvelle page se tourne dans l’histoire de la téléphonie fixe en France. Les derniers exemplaires papiers de l’annuaire seront distribués à compter du 15 décembre prochain. Si les pages blanches ont cessé d’être imprimées fin 2019, les Pages jaunes, qui référencent les numéros de téléphone des professionnels, ont bénéficié d’une année de rab. Elles seront donc publiées une dernière fois cette fin d’année dans 90 départements. Quelque 9 millions de pièces devraient être livrées aux derniers aficionados du bottin…On est donc très loin des 29 millions édités en 1989. À l’époque dans chaque foyer, on feuilletait les pages blanches ou jaunes pour trouver les coordonnées du contact privé ou professionnel recherché. Une habitude qui est née bien avant le xxe siècle. En effet, l’aventure de l’annuaire a démarré avant même l’apparition des premiers réseaux de communication. Publié en 1796 par Sébastien Bottin, un ancien abbé devenu entrepreneur, le premier annuaire des entreprises jette les bases du futur annuaire téléphonique. Ce recueil des entreprises est connu sous le nom d’Almanach du Commerce et de l’Industrie.