Herd-book salers
Cinq administrateurs, dont le président, rendent leur fauteuil
Démissions ou non-renouvellement, cinq administrateurs, dont quatre membres du bureau du herd-book salers, ne souhaitent plus siéger. Parmi eux, Bruno Dufayet, président de la structure.
Cinq administrateurs dont quatre membres du bureau démissionnent ou n’ont pas été candidats à leur renouvellement : Muriel Dapon (Sourniac) ; Fernand Fourtet (19) ; Éric Fabre (Saint-Cirgues-de-Malbert) ; Serge Frugière (Chastreix 63) ; Bruno Dufayet (Mauriac), président depuis 2008.
L’Union : Quelles sont les raisons de ces démissions ?
Bruno Dufayet : “Malgré des chiffres et une dynamique satisfaisants, il faut se remettre en question pour se projeter vers l’avenir. Nous se sommes pas administrateur pour tirer un quelconque profit personnel, mais pour faire avancer la race et accepter que les choses changent, se bouleversent au gré du fonctionnement des hommes qui veulent la diriger.”
L’Union : Aviez-vous des motifs d’insatisfaction ?
B. D. : “Nous pensons que lorsque les décisions sont prises, il faut qu’elles soient rapidement effectives ; ça, c’est du ressort de l’administratif. Aujourd’hui, nous constatons un dysfonctionnement entre la volonté d’avancer des professionnels et sa mise en application par l’administratif. Prenons l’exemple des travaux que l’on est censé mener en commissions mais qui ne sont jamais réunies. C’est du ressort de l’administratif de manager et d’animer ces commissions qui n’ont concrètement jamais vu le jour. On se pose aussi des questions sur le turn-over constaté au sein de l’équipe. C’est encore une preuve qu’il y a bien un problème de management. Lassés et en rupture de confiance, nous ne voulons plus être caution d’un manque de dynamisme administratif.”
L’Union : Qu’allez-vous faire aujourd’hui ?
B. D. : “Je reste personnellement un fervent admirateur de la race et demeurerai un fidèle adhérent du herd-book. Qu’on ne s’imagine pas que je puisse monter une quelconque association dissidente ! Il ne s’agit ni d’ouvrir une crise, ni de gêner la race, mais bien de céder la place à de nouvelles personnes pour poursuivre le chemin engagé. Car le président que j’ai été est fier du parcours réalisé durant ces trois dernières années, où l’on a su partager les intérêts communs avec le Département, à travers une convention, jusqu’aux honneurs de l’affiche du Salon de l’agriculture qui a eu un impact incontestable auprès d’un public qui connaissait trop peu la salers. Les administrateurs démissionnaires que nous sommes se félicitent en outre d’avoir fait de la race un des piliers du Collectif des races de montagne (Coram) et de laisser une structure aux finances assainies grâce à la complicité du Crédit agricole.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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