Chasse : encore quelques points de discussion
Le Préfet a tenu récemment une réunion de concertation dans le cadre du renouvellement du Schéma Départemental de Gestion Cynégétique en présence des acteurs de la chasse et des mondes agricole et sylvicole.
Alors que le département est depuis juin 2014 sans Schéma départemental de gestion cynégétique (SDGC), l’actuel préfet, Philippe Chopin, a tenu à réunir l’ensemble de la profession agricole (syndicats et chambre d’agriculture), les forestiers et les représentants des chasseurs dans le but de se concerter et d’aboutir à l’adoption d’un nouveau Schéma.
Si chacun s’est accordé à dire qu’il fallait travailler en collaboration pour trouver des compromis et des ententes, de nombreux points depuis longtemps sensibles n’ont toujours pas trouvé de réponse tranchée en fin de réunion.
Parmi ces points, on retrouve la gestion de l’espèce cerfs. Pour la profession, tout animal en dehors du PGCA (Plan de gestion cynégétique approuvé) doit être abattu sans restriction (pas de système de points). Côté chasseurs, on propose plutôt d’étendre le PGCA à l’ensemble du département afin d’avoir une gestion harmonisée sur tout le territoire.
Concernant les chevreuils, l’inquiétude est grande chez les forestiers au regard du nombre de demandes de bracelets jugé en baisse. Pour le sanglier, les syndicats agricoles et la chambre d’agriculture ont rappelé leur demande d’élargir la possibilité de chasser en ouverture anticipée le samedi, en plus du dimanche. L’importance de chasser l’espèce jusqu’à la fermeture effective de la saison et l’assouplissement des règles régissant la chasse sur la neige ont également été évoqués. Le souci est surtout de trouver le moyen d’inciter les ACCA à aller dans le sens de ces deux attentes de la profession agricole.
Enfin, dernier point abordé et non des moindres, l’agrainage. La demande des représentants agricoles a été réitérée à savoir, la suppression de l’agrainage. Toutefois, face à la réticence des chasseurs, ils ont proposé de faire un essai sur 2 ou 3 ans pour voir si cette suppression avait de réelles incidences. Pour leur part, les chasseurs sont restés sur leur position arguant l’efficacité dans certains secteurs d’un agrainage mais convenant malgré tout de la nécessité d’une transparence sur la pratique. Si la profession peut entendre ce message, elle a tenu quand même à le modérer en indiquant qu’un agrainage doit être réalisé selon des règles précises et sanctionné par les représentants de l’État en cas de non-respect ou de dérive.
La DDT fera dans les prochains jours la synthèse des propos de chacun et soumettra de nouveau à la même commission ses conclusions pour débat.